Les
occupants du bidonville ?Mouwala' de la cité Amel
d'El Kerma ont interpellé, dans une lettre ouverte, le wali d'Oran dans
l'espoir qu'il trouve une solution à leur situation, qui empire, d'année en
année. En évoquant les conditions déplorables dans lesquelles ils habitent,
depuis plusieurs années, ces habitants lancent un énième cri de détresse, pour
être relogés. «On a, maintes fois, sollicité les autorité
locales, pour prendre en charge nos doléances et malgré leurs promesses rien
n'a été fait pour nous», dira un père de famille qui occupe une habitation de
fortune, dans ce bidonville depuis près de 10 ans. Son cas n'est pas une
exception et certains habitent dans cette localité depuis plus de 20 ans. En
plus des conditions de vie qui règnent en ces lieux, les concernés ont dénoncé
la pénurie récurrente d'eau, l'inexistence du réseau d'assainissement et le
non-raccordement au gaz de ville. En hiver, il suffit de quelques gouttes de
pluie pour transformer, toute la zone, en un vrai bourbier. L'été, c'est la
poussière et ses conséquences, surtout pour les personnes souffrant de maladies
respiratoires. Nos interlocuteurs ont ajouté que leurs enfants n'ont pas où
aller jouer, car il n'y a ni aires de jeux et ni espaces verts. Pire encore les
eaux usées, les serpents et toutes sortes d'autres bestioles font partie de
leur quotidien. « Les rats partagent avec nous ce bidonville.
Ils
vont jusqu'à mordre les enfants dans leur sommeil», affirment les occupants du
bidonville. Beaucoup de familles installées, dans ce douar, depuis plusieurs années,
attendent la concrétisation des engagements des autorités quant à leur
relogement. Selon eux, la commission de recensement a effectué plusieurs
visites des lieux, la dernière remontant à l'année 2013, mais à ce jour, sans
aucune suite.