Le
président Mohamed Laïb s'est confié au «Quotidien
d'Oran» à propos de la situation de son club à quelques semaines du coup
d'envoi de la saison 2016-2017, estimant que tout est rentré dans l'ordre après
une intersaison mouvementée. Laïb commencera par dire: « Je suis le président légal de l'USMH et Mana ne peut
contester cette réalité qui est reconnue même des instances de notre football.
Mahfoud Kerbadj, le président de la LFP, a lui-même
affirmé que je suis l'unique président. Mon intronisation par élection s'est
faite de facto après le retrait de confiance au précédent conseil
d'administration que présidait Abdelkader Mana et dont j'étais moi-même membre.
Mana a perdu toute crédibilité après le retrait de confiance de cinq membres
alors que trois autres ont préféré démissionner en raison de la mauvaise
situation qui prévalait au sein du club. De ce fait, le conseil
d'administration n'avait plus le droit de siéger et Mana a perdu son poste de
président. C'est à ce moment-là que la majorité des membres de ce conseil m'ont
choisi comme président par voie d'élection», a souligné Laïb
qui estime que l'original du registre de commerce de la SSPA que Mana brandit
comme une menace et dont le club détient un duplicata, ne peut pas renverser la
situation en sa défaveur. Il ajoute qu'il a hérité d'une situation financière
extrêmement difficile après avoir pris les rênes du club. « Sincèrement, je
pense que je me suis aventuré au vu des dettes importantes du club qui s'élèvent
à 34 millions de dinars. Nous sommes en train de négocier au cas par cas pour
ne pas être en défaut par rapport aux règlements de la CRL concernant les
anciens joueurs. Fort heureusement, on a trouvé beaucoup de compréhension chez
ces derniers qui ont accepté d'être régularisés à raison de tranches de deux
mois de salaire. Nous aurions pu limiter ces dépenses si l'ancien bureau du
club avait bien géré les rentrées financières comme celles des droits télé et
des revenus de Mobilis, a indiqué le président de
l'USMH. Toujours est-il que cette situation financière difficile n'a pas
empêché les dirigeants de mettre sur pied l'équipe qui entame la deuxième phase
de préparation à Ain-Benian où elle se trouve en
stage avant de rallier Aïn-Témouchent pour la troisième
étape de sa préparation. Laïb a déploré la situation
dans laquelle baignait le club avant la fin du championnat précédent. « L'USMH
était pratiquement à l'abandon, les joueurs étaient sans salaire depuis sept
mois, au même titre que l'entraineur Boualem Charef qui n'est pas régularisé jusqu'à aujourd'hui. Nous
sommes intervenus à temps pour éviter la relégation du club en Ligue 2 », a
encore indiqué le président, affirmant cependant que la situation financière
devrait s'améliorer s'il parvient à se mettre d'accord avec les différentes
parties et sponsors qui veulent aider l'USMH. Pour lui, la meilleure solution
serait que son club soit parrainé à l'avenir par une entreprise nationale et
que ce statut ne doit pas être réservé seulement à certains clubs, et que seule
une décision politique pourra débloquer la situation financière difficile vécue
par la majorité des clubs professionnels. Evoquant par ailleurs les chances de
son équipe dans le prochain championnat, Laïb n'a pas
manqué d'affirmer que l'USMH est déterminée à jouer les premiers rôles. « Nous
avons réussi à conserver l'ossature de l'effectif de la saison écoulée qu'on a
renforcé par d'excellents jeunes joueurs qui peuvent nous valoir beaucoup de
satisfactions », a conclu le boss harrachi.