Changement de décor au sein du
Rapid de Relizane qui n'est
pas prêt de voir le bout du tunnel. Reprise des entrainements reportée à
plusieurs reprises, nouvelles recrues non régularisées, hébergement des joueurs
guère assurée, bras de fer engagé entre l'éventuel patron de la société
sportive Abdelkader Hou, et le président de l'EURL Hakim Bouhenni,
tel est le climat qui règne actuellement au Rapid de Relizane. Cette confusion a contraint le wali à réagir pour
désamorcer la crise. En effet, le premier magistrat de la wilaya a réuni
quelques industriels pour les inviter à investir au club. L'objectif des
autorités locales est clair: dissoudre l'EURL pour la
création d'une nouvelle SSPA pour se mettre en conformité avec les règlements
régissant les clubs professionnels. En ce sens, Abdelkader Hou a affiché ses intentions
et semble déterminé à accéder à la tête du club comme en témoigne sa promesse
de mettre le paquet en injectant la bagatelle de deux milliards de centimes
pour devenir l'actionnaire majoritaire, et ce, d'autant plus qu'il a le soutien
du nouveau président du CSA, Hichem Kheireddine. Mais
on vient d'apprendre que le nouvel investisseur a conditionné sa venue à la
tête du RCR par le départ de l'actuel président Hakim Bouhenni.
Cette sortie a été motivée,
selon Abdelkader Hou, par les dernières déclarations de Hakim Bouhenni. Devant la tournure des évènements, ce dernier a
l'intention de démissionner comme il l'avait fait à maintes reprises durant la
saison écoulée. Pour contrer son rival, Hakim Bouhenni
entend annuler les contrats des nouveaux joueurs qu'il a engagés lors de
l'intersaison. Cette situation n'est guère surprenante dans la mesure où ce
sont les conséquences de l'euphorie de l'accession 2014/2015 qui a dissimulé
les carences d'une gestion anarchique. A présent, le RCR est en train de récolter
ce qu'il a semé. Encore plus, au RCR, on persiste à commettre les mêmes
erreurs, ce qui a amené le club à être interdit de recrutement en raison des
conflits avec des joueurs ayant déposé leurs contrats au niveau de la CRL. Or,
cette saison, les fans du Rapid ne sont guère
convaincus par la qualité de certaines nouvelles recrues. Hakim Bouhenni, qui s'est inspiré de la même méthode de l'ex-présidant du CSA Azzi Djillali, a
commis l'erreur de mettre la charrue avant les bœufs en recrutant les joueurs avant
d'engager un entraîneur. Ce qui risque d'être préjudiciable au club lors du
prochain exercice qui s'annonce très difficile face aux ténors de la Ligue 1.
En parallèle, les milliers d'inconditionnels attendent avec impatience
l'évolution de la situation qui ne prête guère à l'optimisme, car il y a des
signes qui ne trompent pas en football. Encore une fois, l'intervention du wali
est plus que nécessaire pour mettre fin à cette mascarade qui frappe de plein
fouet le club cher au regretté Benaouda Boucherit et les autres notables de Relizane
qui avaient écrit l'histoire du RCR.