|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le
ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales a tenu hier, à avertir les
populations des régions du Sud « d'éventuelles manœuvres politiciennes en
prévision des importantes joutes électorales à venir. »
«Dans un passé récent, certains cercles ont tenté d'investir dans les misères et les difficultés quotidiennes des citoyens, pour des objectifs politiciens, claniques et électoralistes, » a souligné Nouredine Bedoui, devant une assistance composée des dix walis et des dix walis délégués des régions du Sud, des secrétaires généraux des ministères et des cadres centraux qu'il a réuni, hier, à Ouargla. Entre autres allusions claires dans ses propos, les fortes contestations exprimées l'année dernière par les habitants d'In Salah, à propos de l'exploration du gaz de schiste. Il n'a pas manqué, ainsi, de noter qu'en prévision des importantes joutes électorales à venir, «il n'y a pas de doute qu'elles ne se passeront pas sans que ce soient renouvelées ces mêmes manœuvres politiciennes qui (pourtant) ont été dévoilées. » Il exhorte, alors, «nos enfants du Sud à rejoindre la caravane du développement et de s'intégrer dans la vision stratégique d'un développement durable, loin des appels stériles des aventuriers qui n'apportent rien, exceptées la haine, la division, la suspicion chez le citoyen, vis-à-vis de sa ville, son quartier voire sa tribu. » Il demande aux walis et walis délégués de « semer l'espoir au sein des populations et de les encourager à participer, d'une manière effective, dans ce combat civilisationnel particulier parce que les villes se construisent avec les efforts de leurs enfants. » Il les instruit à entretenir « un dialogue franc, continu, direct et intense avec les citoyens. » Il estime que « ce dialogue n'exige de vous que des oreilles attentives (?). » Il ne manque pas de les prévenir que «ces populations ont des traditions qui leur permettent de reconnaître le bon grain de l'ivraie, ne les sous-estimez pas, ne les méprisez pas, vous êtes ici à leur service et au service de votre pays. » Le ministre de l'Intérieur indiquera que «nos projets pour les wilayas du Sud sont immenses et leur concrétisation sera celle du nouveau modèle économique initié par le gouvernement (?). » Il explique que « ce modèle est sur le terrain pour être mis en œuvre, il ne sera effectif que par les résultats qu'il donnera et qui feront, désormais, l'objet d'une évaluation périodique durant la réunion gouvernement-walis qui se teindra à la rentrée sociale prochaine.» Pour lui «le Sud s'impose, aujourd'hui, plus que jamais comme une variable principale dans l'équation du développement national, après que le pétrole ait été sa caractéristique essentielle, de nombreux facteurs économiques dépendant de lui, il ne peut y avoir ni énergies renouvelables, ni agriculture intensive moderne, ni tourisme prometteur, ni profondeur économique régionale et internationale sans lui (?). » Autre propos important que le ministre a mis en exergue, hier, à Ouargla, concerne les aides financières de l'Etat. « J'ai eu à déclarer, dans les précédentes rencontres régionales, que désormais, l'ère des dotations budgétaires à partir de l'Administration centrale est révolue, mais je ne le dis pas aujourd'hui, dans cette rencontre au Sud parce que je pense que la région a encore besoin d'accompagnement pour réaliser son programme de développement. » Mais, a-t-il précisé « cet accompagnement de l'Etat sera orienté, uniquement, vers les collectivités locales qui sont dans le besoin absolu et qui souffrent de déficit structurel qui ne peut être dépassé, sans une aide extérieure. » Ne sont pas concernées par cette aide, dit-il, « les communes qui n'ont pas épuisé tous les moyens qui leur ont été attribués pour améliorer leur situation financière, celles qui préfèrent rembourser leurs dettes à partir de leurs budgets et ce, sur décision de justice, ou alors celles qui n'ont pas pu orienter leurs budgets vers ce qui est essentiel, elles n'ont qu'à se débrouiller. » |
|