Le
port sec implanté à El-Hamoul, commune de Tafraoui, sera achevé et mis en service en avril 2017,
selon une source de la wilaya. Relevant du plan d'investissement de
l'Entreprise portuaire d'Oran (EPO), pour un coût de 251 milliards, ce « dry
port » qui aura la double fonction d'un centre de transbordement de cargaisons
maritimes vers des destinations à l'intérieur des terres et d'un lieu de
stockage, regroupement et transit des marchandises, est en cours de réalisation
par le groupe Cosider via sa filiale des travaux
publics, à la faveur d'un marché octroyé par le mode de gré à gré simple. Les
travaux ont démarré le 23 juin dernier, à l'occasion d'une visite de travail et
d'inspection du wali. « Profitant » de l'effet positif qu'avaient suscité alors
le sérieux du chantier auprès du chef de l'exécutif local -lequel avait exprimé
sa pleine satisfaction sur place-, les responsables du projet avaient émis le
vœu de bénéficier d'une extension de superficie à partir du foncier de
l'ancienne décharge publique d'El-Kerma. Selon la même source, un dossier a été
formalisé en ce sens, par la suite, et un avis favorable lui a été accordé.
Implanté dans la nouvelle zone d'activité (ZA) d'El-Hamoul,
soit à 15 minutes de route de l'aéroport et à 25 minutes du port, accessible
par l'autoroute Est-Ouest via l'échangeur de Tafraoui,
ce futur port sec s'étendra sur une assiette de plus de 15 ha. Doté d'une zone
d'entreposage de 5.000 conteneurs EVP (Equivalent vingt pieds) sur trois
niveaux et de 500 conteneurs « reefer » (20 pieds, 40
pieds high-cube?), d'une aire de dépôt (bois, RAD?) de 4 ha, d'aire de
visite-livraison, dépôt-douane, parc à engins, entre autres, ce port « avancé »
devra être mené à bout et mis en fonction dans 9 mois. Conçue surtout pour
désengorger le port d'Oran, à la fois comme un site de regroupement et de
distribution des marchandises conteneurisées et un terminal terrestre en
liaison commerciale et logistique directe avec le port maritime, cette
structure génèrera 250 emplois directs, selon l'EPO. Ce projet aura pour impact
notamment de désengorger le port d'Oran et d'améliorer les conditions de
traitement et de transit des marchandises, en plus de contribuer au
développement économique de la région, affirme-t-on encore. Dans le même
contexte et répondant aux mêmes objectifs, un autre port sec, situé à Es Sénia, d'une capacité moindre (2.800 conteneurs sur une
superficie de 5 ha) avait été réalisé et mis en service en mai dernier,
rappelle-t-on. « La mise en place de ces deux ports secs vise en premier lieu à
alléger la tension sur les quais du port d'Oran, qui reçoit jusqu'à 4.000
conteneurs régulièrement », assure-t-on. Ces deux ports avancés sont tous deux
constitués, en plus d'un terminal à conteneurs, de structures modernes chargées
du contrôle aux frontières ainsi que de locaux aménagés abritant les services
des Douanes algériennes, le service phytosanitaire, les transitaires, les
inspecteurs vétérinaires, les consignataires ainsi que les bureaux de la
Maghrébine de transport et auxiliaire (MTA). Par ailleurs, les travaux
d'extension du terminal des conteneurs du port d'Oran ont été lancés dans la
perspective du plan quinquennal de développement de la wilaya. Doté d'une
enveloppe budgétaire de plus de 1.100 milliards de centimes, ce projet est
destiné à atténuer la contrainte d'encombrement sur l'actuel terminal à
conteneurs du port d'Oran (4.600 conteneurs sur 12 ha), avec à la clé deux
extensions successives : 23 ha et 31 ha.