Bien que le sélectionneur suisse
de l'EN U-23, Pierre-André Schurmann, ait exigé la
présence de Ramy Bensebaïni
au Brésil, les responsables du Stade Rennais refusent de libérer leur nouveau
joueur. Les dirigeants du club Breton ont exigé la présence de tout l'effectif
lors de cette période de préparation d'avant-saison et qu'aucun joueur ne sera
libéré en perspective du championnat dont le début est prévu pour la deuxième
semaine du mois d'août prochain. Les responsables du Stade Rennais ont
d'ailleurs pris la même décision à propos de leur nouvelle recrue le Portugais
Afonso Figueiredo (Boavista)
qui ne sera pas du voyage avec sa sélection au Brésil. Pour en savoir plus sur
cette affaire, nous avons pris attache avec le président du Paradou AC, Kheireddine Zetchi, partie
prenante lors des négociations entre Bensebaïni et
Rennes. « Lorsque Bensebaïni était au PAC, il a pris
part à tous les stages de l'EN Olympique. Mais, dès qu'il a opté pour le Stade
Rennais, nous n'avons plus aucune emprise sur ce joueur. Lors des négociations,
nous avions abordé ce point relatif à sa participation aux Jeux Olympiques. Les
dirigeants Rennais nous ont donné la promesse de ne pas fermer la porte à cette
éventualité, et nous ont affirmé qu'ils allaient se concerter entre eux prochainement
pour aborder le cas de Bensebaïni. Nous avons voulu
voir notre joueur prendre part aux JO du Brésil. Aussi, il est logique de dire
qu'à partir du moment où le joueur en question a opté pour Rennes, nous n'avons
plus d'influence sur la décision de son club employeur ». Aux dernières
nouvelles, nous avons appris que les responsables du club français ont refusé
de laisser leur nouveau joueur à la disposition de l'EN olympique, ce qui a mis
le sélectionneur national dans l'embarras. Du côté de la FAF, on affirme que
tout a été fait pour trouver un accord qui arrangerait les deux parties, mais
en vain. Le président de la FAF Hadj Mohamed Raouraoua
nous a confirmé, avant-hier, la non
participation de Bensebaïni et Berrahma malgré tous les efforts déployés par le
responsable de la première instance du football algérien. « C'est très
difficile de gérer ce genre de situation avec les règlements de la FIFA à
propos des JO. Les clubs sont en position de force, et eux seulement ont le
pouvoir de décision. Le tournoi des JO n'est plus considéré comme épreuve FIFA
comme cela a été décidé dernièrement par le comité exécutif de l'instance
internationale de football », nous a affirmé le président de la FAF. Ce qui
signifie clairement que les clubs pros ne sont pas dans l'obligation de libérer
leurs joueurs pour participer aux JO. Même l'intervention de Christian Gourcuff, l'entraîneur actuel du Stade Rennais, n'a rien
donné devant l'intransigeance des responsables du club breton qui ont exigé la
présence de tous les joueurs pour la préparation d'avant saison. A noter que
plusieurs joueurs étrangers, Brésiliens et Argentins notamment, n'ont pas été
libérés par leurs clubs respectifs. On citera le cas du Brésilien Neymar, autorisé par son club, le FC Barcelone, à participer
aux JO, mais, en contrepartie, l'attaquant a dû faire l'impasse sur la Copa America à laquelle il
désirait prendre part.