Des
intérimaires devront être installés, au courant de cette semaine, dans trois
services de l'hôpital d'Oran (réanimation pédiatrique, pédiatrie Marfan et traumatologie/orthopédie) après le départ à la
retraite des trois chefs de service, âgés de plus de 70 ans, conformément à
l'arrêté ministériel signé fin février dernier, par le ministère de la Santé,
de la Population et de la Réforme hospitalière, fixant l'âge de la retraite des
professeurs en médecine, a-t-on appris de sources hospitalières. «Ils sont une
vingtaine de chefs de service à l'hôpital d'Oran, concernés par l'arrêté
ministériel. Ils doivent être admis à la retraite avant la date-butoir du 23
septembre 2016. Pour l'instant trois professeurs ont déposé leurs dossiers,
alors qu'un quatrième (chirurgie générale) devra introduire une demande dans
les prochains jours», confie une source bien informée.
Il
est à rappeler qu'une circulaire interministérielle (Santé et Enseignement
supérieur) avait été adressée, en novembre 2015 aux hôpitaux, à travers le
territoire national, pour préparer le départ à la retraite des professeurs en
médecine, chefs de service. Les professeurs retraités sont remplacés par
d'autres professeurs plus jeunes. Une instruction avait été donnée par le
Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et avait été
suivie d'un arrêté ministériel signé par l'ex-ministre de la Santé, Abdelaziz Ziari. Cet arrêté n°480 ordonne aux directeurs de la Santé
des 48 wilayas et aux directeurs des hôpitaux, CHU et Etablissements de santé
de proximité (EPSP) de procéder à la mise à la retraite de tout praticien dont
l'âge, au 31 décembre 2012, dépasse les 60 ans et exceptionnellement les
professeurs dont l'âge est de 70 ans et plus. Rien qu'à Alger, 72 professeurs
chefs de service sont âgés de plus de 70 ans. Ces professeurs, faut-il le
préciser, avaient été nommés par décret en 1970. Autrement dit, ils ont occupé
leurs postes durant 43 ans. Les jeunes professeurs de médecine avaient,
rappelle-t-on, applaudi la décision du gouvernement. La nomination légale des
chefs de service avait été bloquée en 2005, année qui avait enregistré le
dernier concours de chefferie de service. L'exercice des responsabilités
médicales et pédagogiques sont assumées, dans le flou, le plus total par des
intérimaires. Un intérim qui dure depuis de longues années.