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Les
dernières parcelles de terres assainies des mines datant de l'ère coloniale,
sur le territoire de la wilaya de Naâma, ont été
remises hier aux autorités des communes de Naâma, Aïn-Sefra et El-Kasdir, portant
ainsi à 10.134,33 hectares les zones de cette wilaya assainies par l'Armée
nationale populaire. L'opération a permis d'assainir les zones frontalières de
la wilaya de Naâma, notamment celles de Djeniène Bourezgue, Tiout, Moghrar, Aïn-Sefra, Mekmène Benamar, El-Kasdir, Ain-Benkhelil et Sfissifa, de mines
datant de l'époque coloniale. Elle a été lancée en 2004 pour prendre fin au
mois de mai dernier, et a donné lieu à l'extraction de 236.083 mines de
différents types et catégories, selon un exposé de la cellule de génie
militaire de l'état-major de la 2ème Région militaire, présenté lors de la
cérémonie de remise aux autorités locales des dernières parcelles de terres
déminées. La cérémonie, à laquelle ont assisté, outre les autorités civiles et
militaires, des moudjahidine, des représentants de la société civile ainsi que
des invalides victimes des mines, a été une occasion pour le commandant de
secteur opérationnel de l'ANP de Naâma, le colonel
Kamel Sissaoui, de rappeler les efforts soutenus
déployés pour l'assainissement du territoire des séquelles du colonialisme.
L'opération, qui intervient à la veille de la célébration de la double fête de
l'indépendance et de la jeunesse, et qui a permis de débarrasser entièrement
cette région frontalière des mines coloniales, a été le fruit de la génération
de l'indépendance qui a fait preuve du même sens de sacrifice de leurs aînés,
a-t-il ajouté. Cette opération, menée par les éléments de l'ANP, digne
héritière de l'Armée de libération nationale (ALN), constitue un recouvrement
de la souveraineté sur le terrain, sur des terres ayant longtemps été le
théâtre de tragédies et de souffrances pour les habitants de cette région
frontalière, a poursuivi l'officier supérieur.
De son côté, le général Mustapha Maâzouzi, commandant du 36ème bataillon d'infanterie mécanisée de la zone d'Aïn-Sefra, dont une des sections a été chargée de l'opération de déminage sur le territoire de la wilaya de Naâma, a indiqué que les compétences techniques d'extraction des mines à des fins humanitaires et les efforts déployés dans ce cadre, ont contribué au développement d'activités socio-économiques pour les habitants de zones frontalières qui ont souffert des séquelles des lignes de la mort Challe et Morice, de l'ère coloniale. Au terme de la cérémonie à laquelle a assisté le colonel Hassen Gherabi, président de la commission interministérielle chargée du suivi de la convention d'Ottawa d'interdiction des mines, il a été procédé à l'inauguration, à la sortie sud de la commune de Naâma, d'une fresque et d'un espace entouré de barbelés symbolisant les mines semées durant la période coloniale à travers la wilaya, en guise de témoignage pour les générations futures que les superficies accueillant aujourd'hui des projets agricoles et divers investissements économiques, étaient par le passé synonyme de mort et de handicap. |
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