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Le volume des
détritus jetés chaque mercredi par les commerçants du marché informel de Soug Larbaâ a doublé durant ce
mois de Ramadhan. Six camions de six tonnes chacun plus deux bennes tasseuses de 18 m3 chacune sont mobilisés tous les
mercredis pour assurer le ramassage et la collecte des ordures, a-t-on appris,
jeudi, auprès du directeur du secteur urbain d'El Othmania.
Ce sont plus de 40 tonnes de détritus qui sont ramassées tous les mercredis par
les équipes du service d'hygiène du secteur urbain, une situation devenue de
plus en plus inquiétante quant à l'ampleur du phénomène notamment en cette
saison estivale.
Outre le problème des détritus vient s'ajouter celui du non respect des horaires de fermeture du marché car depuis le mois de Ramadhan, les commerçants informels venus de toutes les régions du pays même de l'Est ne quittent les lieux qu'aux environs de 15 heures parfois plus, alors qu'auparavant ils étaient contraints de plier bagage à 13 heures. Chaque mercredi, un flux massif inhabituel de citoyens vers ce marché est constaté ce qui a généré un véritable goulot d'étranglement dans ce paisible quartier. En effet, ils sont plus de 1000 commerçants à envahir les lieux au point où certains passages piétons sont devenus une propriété privée. Les squatteurs n'hésitent pas à placer des troncs d'arbres, des pierres pour délimiter leur espace au grand dam des riverains. Ce marché est devenu un véritable cauchemar pour les habitants, dénonce-t-on du côté des riverains. Rusés, ces commerçants viennent souvent vers 4 heures du matin pour s'y installer et exercer leur activité comme c'est le cas des bouchers clandestins qui abandonnent des carcasses, des abats entre autres, une menace pour la santé des enfants et des familles qui résident tout autour. Cette semaine, certains habitants ont affiché leur mécontentement quant aux détritus abandonnés à même le sol devant l'entrée de leurs blocs. La situation a failli dégénérer n'est-ce l'intervention de certains sages du quartier. En été comme en hiver, la situation est identique compte tenu des désagréments occasionnés après la tenue de ce marché. A vrai dire Soug Larbaâ a atteint des proportions alarmantes puisqu'ils viennent de toutes les régions du pays pour dénicher un espace, vendre leurs produits et enfin abandonner leurs détritus au su et au vu de tout le monde sans se soucier du mal qu'ils engendrent à la fois aux agents de nettoiement, à la population et à l'environnement. Ils squattent rues, ruelles, espaces publics, trottoirs, alentours d'écoles, de mosquées et même administrations pour s'adonner à cette activité qui paralyse tout un quartier. Les habitants suffoquent devant l'ampleur d'un tel phénomène. Les services du secteur urbain restent impuissants face à un tel diktat imposé par des commerçants venus de plusieurs régions. A l'exception des moyens de collecte qu'ils mettent chaque après-midi de mercredi, pour le ramassage des ordures, ils ne peuvent prendre aucune décision pour délocaliser un tel marché vers un autre site. Les exploitants du nouveau marché de proximité d'El Othmania ont, à leur tour, exprimé leur ras-le-bol devant cette concurrence déloyale de l'informel. Ils exigent que des solutions fermes soient prises afin de leur permettre d'exercer leur activité. Ce sont plus 50 tonnes de produits divers qui sont écoulés tous les mercredis, un véritable manque à gagner à l'Etat et une entrée d'argent pour de nombreux gardiens de parkings. Du côté du secteur urbain, on saura que des solutions seront prises après l'Aïd El Fitr. Le secteur urbain avait, il y a quelques mois, fait appel à des agents de l'ordre pour éviter que certains commerçants ne squattent de nouveaux espaces situés dans les alentours des établissements scolaires et à proximité de la SAA. Plusieurs correspondances ont été adressées ces jours-ci aux responsables locaux dont une copie au wali d'Oran, aux services de la direction du commerce et à la sûreté de la wilaya d'Oran pour que des mesures soient prises. Les habitants espèrent qu'une solution concrète sera prise pour en finir avec cette anarchie qui a défiguré ce quartier qui jadis faisait la fierté des Oranais. |
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