
La ville de Constantine et sa
périphérie, dont la cité Zouaghi, la nouvelle ville Ali Mendjeli?,
ont été fortement secoués samedi vers 16h30 par une tempête de grêle d'une rare
violence qui s'est abattue brusquement sur leurs localités. De la grosseur d'un
œuf de pigeon, les grelons qui sont tombés ont
provoqué le désarroi parmi les piétons et les automobilistes. Les premiers qui
ont subi douloureusement les chocs des grelons sur
leurs crânes, et sur d'autres parties du corps, se sont précipités vers des
abris et les seconds, du moins ceux qui ont pu le faire, ont cherché
désespérément à mettre à l'abri leurs véhicules de peur de voir le pare-brise
cassé et la tôle endommagée par l'impact des grelons.
Les orages qui sont tombés à deux reprises à un intervalle de quelques minutes
ont duré, chaque fois plus de cinq minutes. Mais cela a suffi pour provoquer
des torrents d'eau et de boue qui ont bloqué les regards et créé des
inondations sur les places, les placettes et certaines artères et axes à forte
circulation automobile, lesquels ont été momentanément fermés à la circulation
qui était quand même appréciable à cette heure de la journée car les gens
s'empressaient de rentrer chez eux à l'approche de l'heure du F'tour. Les difficultés de déplacement ont été signalées
dans plusieurs quartiers et cités populaires de la ville des ponts et à Ali Mendjeli. Le quartier d'El Gammas, par exemple, fut le plus
affecté car tout déplacement, à pied ou en voiture, a été paralysé parce que
toutes les rues, qui étaient déjà en mauvais état, sont devenues boueuses et
difficilement praticables. Interrogé hier à ce sujet, le capitaine Lagraa de la cellule de communication de la Protection
civile de Constantine, n'a pas signalé de dégâts matériels ou humains sérieux
provoqués par ce phénomène estival, somme toute normal, mais des citoyens qui
cultivent des jardins ou des champs ont signalé que les grelons
ont provoqué d'énormes dégâts dans les arbres fruitiers dont nombreux ont perdu
leurs fruits arrivés à maturation, d'autres ont cédé sous la violence de
l'orage en se brisant.
Sur un autre plan et en ces
journées de ramadan où il est connu que le jeûne, les privations alimentaires,
surtout pour les accros à la tasse de café quotidienne et à la cigarette,
favorisent le manque de concentration chez les conducteurs de véhicule et la
diminution de la vigilance chez les piétons, les risques d'accidents, à plus
forte raison les accidents de la circulation, augmentent. Aussi, la cellule de
communication de la protection civile a signalé hier deux accidents de la
circulation, survenus dans la matinée du samedi dans les communes de Ouled Rahmoune et El-Khroub et qui, heureusement, n'ont fait que des blessés. Le
premier est survenu à 9h du matin quand une voiture de tourisme a dérapé sur la
route nationale n° 10, à l'entrée du village de Bounouara.
Résultat : un blessé, le conducteur du véhicule, qui a subi des fractures au
niveau du pied droit. Il a été secouru par les pompiers et évacué à l'hôpital
d'El-Khroub. Le second accident est survenu une heure
après, à 10h, à la suite aussi du dérapage d'un véhicule léger qui s'est
renversé au niveau de la RN 3, près du lieudit «Bechakra»,
entre la localité d'El-Méridj et la ville d'El-Khroub. La victime est toujours le conducteur du véhicule
qui a subi un polytraumatisme. Secouru sur place par la protection civile, il a
été évacué ensuite à l'hôpital d'El-Khroub. En outre,
la protection civile a signalé que dans la même journée, un vieux mur s'est
effondré à l'impasse Bachtarzi, dans le quartier de Rahbet Essof, en plein centre de
la ville de Constantine. Fort heureusement, sans faire de dégât humain.