Une campagne de sensibilisation pour la lutte contre le gaspillage
des produits alimentaires, a été lancée, dernièrement, dans la wilaya de Chlef, et devrait s'étaler jusqu'à la veille de l'Aïd El-fitr. Il faut dire que la frénésie qui s'empare des ménages
au cours du mois de Ramadhan bat chaque année, des records entraînant, par
conséquent, une hausse significative des prix. Mais cela se traduit, surtout,
par une surconsommation et un gaspillage effrénés. D'où l'initiative de la
direction du Commerce et celle des Affaires religieuses qui, chacune dans ses
prérogatives, viennent de s'investir pour sensibiliser les fidèles et les
citoyens d'une façon générale, sur le gaspillage relevé, au cours de ce mois
sacré. Le mois de Ramadhan entraîne des changements non négligeables sur le
comportement des consommateurs : les gens ont tendance à acheter plus
d'aliments qu'ils n'en consomment vraiment, la composition du ?f'tour' s'améliore par rapport aux autres mois et les
dépenses en matière de produits alimentaires augmentent significativement. Selon la direction du Commerce, « si le mois sacré de Ramadhan
connaît, habituellement, une demande accrue de plusieurs produits alimentaires,
notamment les tomates, les dattes, les légumineuses, le lait, le beurre, les
limonades, les fruits, la viande ou encore les œufs, par contre les prix des
produits de base restent à leurs niveaux habituels, notamment les farines, le
sucre, l'huile et le lait et les augmentations de prix enregistrées, pour
certains produits, sont dues, essentiellement, au comportement du consommateur
qui s'approvisionne en quantité supérieure à ses besoins, au début du mois
sacré de Ramadhan et non pas à l'indisponibilité des produits ». t de préciser : « les cours se stabilisent après la première
semaine du mois de jeûne ». Selon la direction du Commerce « la pomme de terre
ne connaîtra pas de hausse de prix durant ce mois, sachant que sa consommation
diminue, en raison des restaurants, fast-food et autres commerces de
restauration rapide qui sont fermés durant cette période», souligne-t-elle.
Très prisés, durant le Ramadhan pour accompagner, notamment, la «chorba», les «bourek» et autres plats gras, le citron affiche le prix de
300 DA. «En cette saison, le citron est très cher», reconnaissent aussi bien
les vendeurs que les consommateurs. Autre produit très demandé en ce mois,
celui de la viande. Le poulet de chair a connu dès le début du mois, une très
légère hausse de 20 DA par kilo pour se stabiliser à 230 DA le kilo. Les prix
de la viande ovine et bovine n'ont connu aucune augmentation, s'affichant,
toujours, à 1.200 DA, pour la viande ovine et 1.000 DA pour la bovine. Faut-il
souligner que le comportement irrationnel du consommateur, au cours de la
période, précédant le mois saint et durant les premiers jours, constitue la
principale cause des comportements spéculatifs d'où l'impérieuse nécessité de
revoir son mode de consommation, durant le Ramadhan où presque la totalité des
foyers cuisinent des quantités conséquentes de nourriture, surestimant souvent
les capacités de l'estomac du jeûneur. Et, dans bien des foyers, ce surplus de
nourriture finit, malheureusement, dans les poubelles. On estime, aujourd'hui,
que 30% des plats préparés au cours du mois de Ramadhan sont jetés. Bien
entendu, à voir les poubelles on constate que le pain demeure l'aliment le plus
gaspillé.