Des
mal-logés du quartier d'El-Hamri et de Medioni, viennent
d'adresser une requête au premier responsable de la wilaya lui demandant de
diligenter une commission d'enquête pour faire toute la lumière sur les
attributions des logements sociaux dans ces quartiers. Selon des habitants
d'El-Hamri qui se sont déplacés à notre rédaction, il
est inconcevable que des familles qui résident dans ce quartier depuis plus de
60 ans et qui ont déposé des demandes de logement depuis plus de deux décennies
et qui habitent dans des maisons en ruine soient écartés des listes des
bénéficiaires. C'est le cas, affirme-t-on, des habitants des haouch en ruine de la rue Hamdani
Ali. «Cela fait plus de 64 ans que j'habite ce quartier, j'ai déposé plusieurs
dossiers pour un logement, mais jusqu'à présent je n'ai jamais fait partie des
familles relogées », assure un habitant du quartier qui signale au passage que
plusieurs opérations de relogement ont ciblé les deux quartiers ces dernières
années, sans toutefois que les familles de cette rue ne soient incluses dans
ces opérations. Selon nos interlocuteurs, plusieurs commissions se sont
déplacées sur place et ont constaté l'état de dégradation très avancée des
logements. « Nous avons été inscrits en 2012 puis en 2016 par la commission,
mais à aucun moment nous n'avons reçu une pré-affectation », assure un habitant
du 66, rue Hamdani Ali. « On peut dès lors
s'interroger sur le rôle de certaines commissions qui, même si elles vérifient
le respect des critères d'attribution, ne remplissent pas leur rôle et ne sont
finalement qu'une simple chambre d'enregistrement », souligne un habitant du
quartier. Ce dernier se demande d'ailleurs sur quel critères
ont été confectionnées les listes des familles à reloger. « Nous répondons à
tous les critères, puisque nos habitations menacent ruine, nous avons déposé
des dossiers en bonne est due forme, et nous sommes
des habitants du quartier depuis plusieurs décennies, pourquoi n'avons-nous pas
été retenus ? », déclare un des habitants de Medioni. A ce titre, nos
interlocuteurs ont tenu a
mettre en exergue le non respect de l'ancienneté de
la demande, le manque « d'humanité » dans l'examen des dossiers, le refus
d'accepter certaines familles. Ils plaident pour une plus grande transparence
et dénoncent le travail de sélection sur lequel aucun droit de regard ni de
contrôle n'est possible. « Nous espérons vivement que nos doléances soient
prises en considération par le wali d'Oran. Nous attendons avec impatience une
commission pour constater de visu dans quelles conditions nous vivons et si
nous méritons ou pas de bénéficier d'un logement », concluent les mal-logés
d'El-Hamri et Medioni.