Faudrait-il
encore s'attendre à une récolte céréalière réduite, due aux effets d'une
sécheresse endémique, sévissant depuis déjà presque une décennie ? De toute
façon, les premières estimations de la direction des services agricoles
laissent penser à une telle hypothèse. Si dans la région sud de la wilaya de
Tébessa, la campagne de moissons-battages vient de s'achever, avec une récolte
estimée à quelque 110 mille quintaux, les parcelles irriguées (7.000 ha) ont
fourni dans l'ensemble un rendement moyen par hectare de 40 quintaux, à Djarech, Marmouthia ou encore à Ferkane. Par contre, les champs céréaliers du Nord, notamment
dans les plaines de Cheria, Bir
Mokkadem et Oglat Gassess, autrefois réservoirs d'orge et de blé, la tache
noire de la sécheresse continue d'affecter l'agriculture, une récolte presque
insignifiante est prévisible et ce, sur une superficie emblavée de plus de 200
mille/ha. Notons que ces résultats médiocres auront des conséquences aussi sur
l'élevage, en particulier celui ovin, principale richesse animale de la région.