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Inauguré en
grande pompe par l'ancien ministre de l'Agriculture et les autorités locales,
le marché de solidarité organisé par l'UGTA locale et l'union des commerçants
de Constantine n'a pas fait long feu et la dizaine de chapiteaux dressés, dans
ce cadre, devant la maison du syndicat Abdelhak Benhamouda, ont été finalement démantelés jeudi dernier et
ce, au grand dam des citoyens aux bourses modestes.
Cette manifestation dont le slogan est « consommons algérien » s'inscrit dans le cadre d'un projet parrainé par le gouvernement et la centrale syndicale, qui devait écouler les fruits et légumes à des prix étudiés et à la portée des bourses modestes. Le but était de permettre à cette catégorie de la population de passer aussi un bon Ramadhan à l'abri de la spéculation et de ses effets traditionnellement marqués par des flambées de prix. Questionné sur ce sujet, le coordinateur de l'Union générale des commerçants et artisans algériens, H. Bouhanguel, reconnaîtra et regrettera que la 2ème édition de ce marché de fruits et légumes, qui fait partie d'une manifestation plus vaste comprenant la vente de produits carnés et d'alimentation générale à la maison du syndicat « Benhamouda », ainsi que la vente de vêtements au niveau de l'espace « Dounia Taraef », ait totalement foiré. Et d'expliquer que contrairement aux deux autres espaces écoulant les produits d'épicerie de large consommation et de vêtements, qui connaissent de l'affluence, celui des fruits et légumes a été complètement boudé en considération d'un conflit avec les gardiens, ou ceux qui devaient en assurer la garde la nuit. « En effet, usant de pratiques maffieuses, ces derniers ont réclamé que les chapiteaux leur soient attribués à eux en premier, s'estimant comme étant prioritaires dans cette opération et n'en démordant pas jusqu'à en faire capoter et échouer la tenue », dira notre interlocuteur. Les commerçants bénéficiaires des chapiteaux ont essayé de s'y installer au début mais au vu de la tension entretenue et de l'anarchie régnante, se sont vite résolus à plier bagage et quitter les lieux. Et notre interlocuteur dira: « Je me suis retrouvé seul à bord et face à cette sinistre affaire ». « Il est vrai que les responsables de la direction du commerce et le chef de cabinet du wali sont intervenus en ma faveur auprès du maire de la ville, pour surtout le faire ramener à de meilleures sentiment concernant le prix prohibitif fixé pour le loyer de « Dounia Taraef », dont 30 chapiteaux ont pu ainsi être dressés dans sa partie inférieure, notera-t-il. Toutefois, mon calvaire à moi n'a pas cessé pour autant. Car les jeunes gardiens et après 10 jours de Ramadhan passés, sans avoir eu gain de cause quant à leur exigence de bénéficier de chapiteaux, sont venus me réclamer 15 millions de centimes pour le « gardiennage » des 10 jours en question, contre la somme de seulement 5.000 dinars l'année dernière ». Suite à de rudes négociations, « j'ai réussi à faire baisser le montant à quatre millions de centimes, que je leur ai donné pour avoir la paix, et procédé juste après au démantellement des dits chapiteaux », conclura-t-il. |
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