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Dix-neuf
immeubles désaffectés, répartis à travers les secteurs urbains de Sidi El
Houari, Haï Derb et St Eugéne,
feront l'objet de démolition après le mois de Ramdhan,
apprend-on de sources proches de la commune d'Oran. Il s'agit d'immeubles dont
les familles ont été relogées et qui présentent un danger réel pour les
riverains. L'opération s'inscrit dans le cadre de l'application des dernières
instructions du wali, visant à éviter tout nouveau squat de ces immeubles et la
récupération des assiettes foncières pour la projection de projet d'utilité
publique. Nos sources indiquent que ces 19 immeubles font partie de quelque 200
immeubles désaffectés programmés à la démolition, avant la fin du premier
trimestre 2017.
D'autre part, en parallèle aux démolitions, nos interlocuteurs indiquent que les services de la wilaya ont décidé de restaurer 24 immeubles, sur un total de 66 immeubles vétustes, au quartier Sidi El-Houari et ce, après le relogement, il y a quelques semaines, de leurs occupants au nouveau pôle urbain de Belgaïd. Les 24 immeubles devant faire l'objet de réhabilitation présentent des aspects architecturaux et historiques, et seront donc préservés, les restants soit 42, seront démolis. Considérant le caractère historique du quartier de Sidi El-Houari, classé « Secteur sauvegardé » en vertu d'un décret exécutif du 22 janvier 2015, les services de la wilaya d'Oran ont décidé de prendre toutes les mesures nécessaires à la préservation des édifices ayant une valeur historique et architecturale. Des mesures ont été également, prises pour empêcher la réoccupation des immeubles évacués de leurs habitants. Les services de la wilaya avaient mis en place trois groupes de travail composés, chacun, de techniciens de la direction de la Culture, spécialisés dans les aspects culturels et historiques des édifices et ceux des services du Contrôle technique des constructions (CTC), de la direction de l'Urbanisme et de la Construction et de l'APC d'Oran. Les membres de cette commission, au terme de sorties sur le terrain, ont conclu que 42 immeubles parmi les 66 programmés « ne présentent aucune valeur historique ou culturelle et menacent d'effondrement ». Ils ont préconisé leur démolition pour éviter tout danger. Les immeubles à sauvegarder seront octroyés à des institutions publiques pour être restaurés et exploités, dans le cadre de leurs activités. Ces bâtis devaient être octroyés, à l'OPGI, Algérie Télécom, le Barreau d'Oran, l'Ordre des architectes et le Syndicat des pharmaciens, entre autres, a-t-on indiqué à la wilaya. Dans ce même contexte, un groupe d'une vingtaine d'architectes d'Oran viennent de lancer un appel pour la sécurisation de tout le périmètre du secteur sauvegardé de Sidi El Houari, contre les atteintes de toutes sortes, notamment le pillage de matériaux, le démontage et la récupération des matériaux de valeur et les vandalismes multiples. A l'OPGI d'Oran, on avance une autre approche de l'opération de réhabilitation du vieux bâti, à Oran. Celle-ci, indique-t-on, ne touchera pas uniquement les immeubles mais consiste, en une réhabilitation globale qui touchera la voirie, les monuments historiques, les espaces verts, les places publiques, l'assainissement, entre autres. Ces travaux concerneront 5 grandes places publiques et 14 chemins pour piétons ainsi que les sites historiques jugés importants. Le programme comprend 200 immeubles à rénover, dans le centre-ville d'El Bahia, répartis à travers 3 zones dans le vieil Oran, à Sidi El Houari, au Derb et au centre-ville. |
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