A
Oran comme dans les autres wilayas du pays, les dons du sang font cruellement
défaut, et les structures hospitalières éprouvent des difficultés à constituer
des stocks de produits sanguins pour satisfaire les besoins. Dans ce cadre, la
direction de la Santé, en coordination avec les centres de transfusion sanguine
de six établissements hospitaliers, à savoir l'EHU 1er Novembre, le Centre
hospitalier universitaire d'Oran, l'hôpital d'El-Mohgoun,
l'hôpital de Canastel, l'hôpital de Aïn El-Turck, a organisé mardi, à
l'occasion de la Journée mondiale du don du sang, une campagne de don de sang. célébrée cette année sous le thème «Le sang, un lien
universel», cette grande campagne, organisée en collaboration avec le mouvement
associatif au niveau de la mosquée Ibn Badis,
permettra ainsi aux centres de transfusion sanguine de faire face à la baisse
des stocks, surtout durant le mois sacré en raison du manque de donneurs. Il
est donc nécessaire de reconstituer rapidement le stock de sécurité et couvrir
les besoins les plus urgents. Le CTS déplore la pénurie de sang au niveau des
hôpitaux en cette période de l'année et ce sont de nombreux malades dans une
situation alarmante qui attendent une poche de sang. Malgré les campagnes de
sensibilisation menées pour la collecte de sang, les donneurs ne se bousculent
pas devant les centres de transfusion sanguine. La majorité des donneurs le
font parce qu'ils ont un membre de la famille ou un ami qui a besoin d'une
poche de sang. Se procurer une pochette de sang est devenu un véritable
parcours de combattant. Quand tous les efforts n'apportent pas leurs fruits,
c'est le drame pour les parents et la famille du malade. Aussi plusieurs
campagnes de collecte de sang sont organisées au niveau des places publiques et
à proximité des mosquées dans le but d'attirer le plus grand nombre d'âmes
charitables. Ces actions ont pour but d'inciter les fidèles à faire don de leur
sang pour sauver des vies et constituer une banque de sang qui sera disponible
pour toute urgence. Ces actions visent à inciter les gens à se rapprocher des
centres de transfusion pour donner un peu de leur sang et sauver des vies
humaines. Durant le mois de Ramadhan, les donneurs se font rares. Bien que cela
soit le cas chaque Ramadhan, l'impact se fait ressentir davantage cette année.
«Certains pensent que le don de sang peut nuire à leur santé en période de
jeûne, chose qui est fausse», dira un biologiste exerçant à l'hôpital d'Oran.
Les donneurs réguliers ne représentent qu'un faible pourcentage du nombre
global des donneurs recensés par le CTS. Le manque de poches de sang pénalise à
la fois les malades hospitalisés et les malades évacués des autres wilayas, les
accidentés de la route et les personnes victimes d'agression à l'arme blanche.
Des cas qui souvent ont besoin de sang.