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Trois
motifs de satisfaction à l'égard du projet d'abattoir régional d'Oran ont été
énumérés hier par le wali à l'occasion de la pose de première pierre sur un
site mitoyen du marché de gros d'El-Kerma, pôle agroalimentaire en devenir.
- «Ce maillon qui manquait à la chaîne répond à une nécessité d'obtenir une viande saine pour des raisons de santé publique, dans un contexte marqué par la prolifération de l'abattage clandestin». - «Il s'agit d'une importante unité d'approvisionnement du marché local en viandes rouges, produit de large consommation et un des piliers de la sécurité alimentaire». - «C'est un investissement privé, 100% algérien, qui impose le respect de par son sérieux et sa portée économique». Avec de tels projets réussis, le chef de l'exécutif veut inverser la tendance : le vrai investissement, sérieux et opportun, deviendrait la règle et l'investissement «toc» ou «de façade» deviendrait l'exception. «C'est un projet qui va aboutir ; j'ai le coup d'œil. A l'œuvre on reconnaît l'ouvrier. Voici un jeune Algérien aisé, qui aurait pu investir son argent ailleurs comme font certains, mais qui a préféré mettre le paquet dans son pays, dans sa ville», a commenté le wali, entre deux points de présentation de la fiche technique du projet. Mitoyens des halles centrales de fruits et légumes et du marché à bétail, les futurs abattoirs d'Oran, investissement privé du promoteur spécialisé en agroalimentaire et en volaille « Sarl Avicol », d'un coût de 142 milliards, s'étendront sur 2,3 ha, dont un tiers réservé au bâti. Sa capacité permettra l'abattage de 400 têtes bovines par jour et 1.200 têtes ovines par jour, soit une production de 9.640 tonnes par an. La capacité de découpe et de conditionnement est de 70 et 240 carcasses par jour pour le bovin et l'ovin respectivement. Le complexe froid de 90.000 m2 permettra de stocker 2.500 et 10.600 carcasses pour le bovin et l'ovin respectivement. L'entreprise de réalisation, TAESA Espagne, s'est engagée à réaliser l'abattoir en 100 mois, l'étude ayant été effectuée par un BET chinois spécialisé, a indiqué Sid Ahmed Bekhtaoui, propriétaire du projet. Après une série de visites de prospection et d'information effectuées dans plusieurs pays européens réputés par leur filière viande de boucherie, l'élaboration d'un cahier des charges ainsi qu'une consultation restreinte auprès de six entreprises étrangères spécialisées, l'investisseur « Avicole Import» a retenu son entreprise de réalisation. Un investissement de 142 milliards Parmi les atouts du futur abattoir, qui générera 150 emplois directs, son emplacement dans le pôle agroalimentaire en devenir d'El-Kerma, et en particulier sa mitoyenneté avec le marché à bestiaux. Strictement respectueuse de l'environnement (pollution visuelle et olfactive) ainsi que des conditions d'hygiène et de salubrité, pour une viande saine et conforme aux règles de la santé publique, d'un coût estimatif de 8,4 millions d'euros, la structure projetée est composée de plusieurs lots de stockage, réservoir du sang, chaudière, préparation des viandes de différentes espèces, chambre des os et des produits sanguins, cuir d'entrepôt, séparation des viscères et nettoyage de l'intestin, saucisses d'entrepôt, chambre des produits réfrigérés, chambre froide de graisse, nef de refroidissement des bovins, entre autres. Il faut noter par ailleurs qu'un abattoir doit être considéré comme un élément de la filière bovine dépendant du ministère de l'Agriculture. En effet, l'évolution de la réglementation, notamment en matière d'ESB (encéphalopathie spongiforme bovine), obéit actuellement à la règle de traçabilité, nécessitant la mise en place de structures identifiables et contrôlables de façon à préserver les consommateurs contre les risques liés à l'hygiène et à la sécurité alimentaire. L'existence de l'abattoir donne les moyens, aux socioprofessionnels, de bénéficier de toute la logistique nécessaire à l'organisation et au conditionnement de leur production. Il est, non plus, sans intérêt de préciser l'opportunité d'emploi que peut générer cette activité. Cet outil permettra de remplir pleinement les objectifs affichés en matière de développement et de structuration de la filière élevage, dans toute l'Oranie. Les abattoirs permettent de tenir des statistiques de consommation afin de permettre au gouvernement de faire les projections des besoins de production et de consommation de la population. La construction de cet abattoir moderne permettra d'envisager, à moyen terme l'arrivée dans la zone d'Oran d'autres activités entrant dans l'essor de la filière agroalimentaire. L'abattoir remplirait, ainsi, sa fonction de catalyseur des énergies et des moyens de développement de la filière bovine. Aussi, cet abattoir fera des prestations de services, notamment à l'occasion du rituel religieux du Sacrifice, l'Aïd El-Adha. |
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