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C'est
hier que les 557.000 élèves qui vont refaire, partiellement, leur Bac ont commencé à retirer leur convocation, pour repasser cet
examen, entaché de fuites et de fraude généralisées, entre les 19 et 23 juin
prochains.
Devant l'ampleur des fuites et de la fraude cette année, avec des critiques acerbes de l'opposition et de l'opinion publique, le ministère de l'Education nationale a été chargé par le gouvernement de refaire, partiellement, cet examen, pour que les élèves repassent les filières objet de fuites. M. Abdelhakim Belabed, SG au ministère de l'Education nationale, a indiqué hier à la radio Chaîne 3 que : « les convocations commenceront à être envoyées aux candidats par Internet, ceux appelés à refaire les épreuves concernés par la fuite. » Il y aura toutefois « une différence sur les convocations avec de nouvelles couleurs pour différencier entre les anciennes et les nouvelles convocations », précise-t-il. En tout, il y aura, selon M. Belabed, 557.000 candidats concernés et 20 épreuves dont des épreuves communes à certaines filières, dont les filières expérimentales qui seront refaites en totalité. Le SG du ministère a souligné, en outre, qu'il y aura 2072 centres d'examens contre 2561 lors de la session normale, « cela donne une idée sur l'envergure de l'opération. Nous sommes à 80% du nombre des centres d'examen de mai», a-t-il dit. L'autre mesure prise par le ministère est que les candidats vont repasser leur Bac, dans les mêmes centres d'examen que la session normale, alors que « les retardataires de la 1re session sont, également, autorisés à refaire les épreuves qui ont fait l'objet de fuites, c'est une décision de la ministre, qui les a autorisés à refaire les épreuves, sans distinction entre retardataire ou absent », a précisé M. Belabed. Par contre, «ceux qui ont triché ne sont pas concernés. Il y a un PV signé par l'élève et donc c'est une triche confirmée et traitée par un dossier administratif.» Par ailleurs, il a assuré que les «épreuves seront accessibles », et que les épreuves de « Maths, Physique et Sciences Nat se feront au rythme d'une par jour, le reste des matières sera aéré pour que les élèves les passent dans des conditions acceptables », a-t-il ajouté, estimant qu' « il faut s'habituer au Ramadhan. L'année prochaine, il se déroulera durant le mois de Ramadhan. » Les épreuves débuteront à 09h et « ceux qui auront sur eux un téléphone potable seront considérés comme fraudeurs. Il faut, donc, laisser son téléphone à l'entrée». Plus de fraude, ni de fuite Par ailleurs, M. Belabed est catégorique : il n'y aura pas de fraude, ni de fuite cette fois-ci. « Tous les moyens et mesures ont été pris, avec des mesures nouvelles draconiennes, pour réussir cette session partielle », a-t-il affirmé, avant d'ajouter que « nous avons renforcé le dispositif sur le plan matériel et humain, la chaîne d'acheminement des sujets sera encadrée par des cadres du ministère ». « Nous sommes allés jusqu'au risque zéro pour qu'il n'y ait pas de fuite », poursuit le SG du ministère de l'Education nationale. « Il y a des solutions de proximité pour éviter les fuites, et on a renforcé, là où il faut renforcer, on rassure les parents d'élèves qu'il n'y aura pas de fuite cette fois-ci. » Plusieurs arrestations ont été opérées par les services de sécurité, dans le cadre d'une enquête transnationale, qui est toujours en cours, sur les fuites massives durant le Bac 2016, rappelle-t-on. Faut-il alors revoir le système de cet examen ? D'abord, M. Belabed affirme que « c'est la dernière session d'un bac de 5 jours », ensuite « il y a une réflexion pour que le Bac soit réformé en profondeur avec une autre nature de sujets, qui n'appellera pas à chercher à frauder mais les élèves auront besoin de leur intelligence. » En fait, explique le SG du ministère, « ce volet sera traité sur le plan pédagogique et didactiquen pour avoir un Bac plus évaluatif des connaissances des élèves. Le dossier est en maturation, il y aura beaucoup de changements dans cet examen, et on le saura le temps venu. » Quant à la fuite, il a dit qu'il y aura « une évaluation de cette fuite et l'étendue des gens qui ont utilisé ce canal, la ministre ayant décidé de préserver la crédibilité de cet examen. » La date-butoir des résultats du Bac est fixée au 15 juillet, a-t-il indiqué, avant de souligner que les résultats du concours national de recrutement d'enseignants seront décalés d'une semaine, soit le 23 juin. Les épreuves orales se dérouleront les 27 et 28 juin, alors que les résultats seront communiqués le 3 juillet. |
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