Deux nouveaux cas de noyade ont été enregistrés
vendredi dernier, portant ainsi le nombre de décès à six depuis le début de ce
mois. Selon la Protection civile qui est intervenue pour repêcher les corps des
deux victimes, la première noyade s'est produite au niveau du barrage de Sidi-Yagoub situé dans la commune d'Ouled
Ben-Abdelkader. Un jeune homme, âgé d'une vingtaine d'années, fuyant la
canicule qui a sévi ce week-end, a trouvé la mort en voulant se baigner dans
ces eaux dangereuses. L'alerte donnée par les personnes qui étaient avec la
victime n'a pas permis aux pompiers de la secourir à temps. Le corps du jeune
homme a été localisé puis repêché après de longues et âpres recherches. La
deuxième noyade, quant à elle, a eu lieu dans une retenue d'eau située dans la
commune d'El-Karimia. La victime est un adolescent
âgé de 16 ans. Là également, les secours ne purent rien faire sinon repêcher le
corps sans vie de l'adolescent. Pour rappel les quatre autres noyades se sont
produites toujours au niveau de retenues d'eau. Il s'agit de deux frères âgés
respectivement de 9 et 17 ans, où l'aîné en voulant secourir son frère cadet
s'est noyé à son tour lui aussi dans cette retenue d'eau située dans la commune
de Boukadir. Les deux autres victimes sont une petite
fille de 8 ans et un jeune garçon de 13 ans. Selon un officier de la Protection
civile « les interventions dans les barrages ou les oueds sont les plus
périlleuses car en raison de la nature boueuse du plan d'eau, les sauveteurs
manquent de visibilité et mettent plus de temps à trouver un corps ». Et de
préciser : « en mer, un plongeur peut balayer visuellement jusqu'à 20 m, par
contre dans un barrage, il n'est possible de repérer une victime que par
tâtonnement. Les trous et fosses, les branches, la variation de la profondeur
d'un endroit à un autre et particulièrement la vase (il est extrêmement
laborieux de s'extraire une fois les pieds embourbés), autant de causes de
noyade dans les ouvrages hydrauliques», a indiqué notre interlocuteur.
Une fois de plus, la vigilance doit être de mise pour
les habitants des communes qui se trouvent loin de la grande bleue et qui n'ont
d'autres choix que de se « rabattre » sur ces lieux dangereux à la baignade.
Chaque été porte, comme un fardeau, son triste bilan de noyés et chaque année à
la saison des grandes chaleurs, la fréquentation de ces sites est aussi forte.
Quant à la sécurisation de ces points d'eau, il faut reconnaitre qu'il est très
difficile voire impossible de déployer un personnel pout
veiller à l'application de l'interdiction de baignade. Toutefois, les pouvoirs
publics doivent redoubler d'efforts pour dissuader les jeunes de se baigner
dans ces retenues d'eau notamment à travers des campagnes d'information et de
sensibilisation. « Les jeunes doivent être conscients du danger qu'ils
encourent en se baignant dans ces pièges à eau», nous a confié l'officier de la
Protection civile.