Certains
quartiers vivent toujours au rythme des effondrements partiels, c'est le cas du
quartier de St Pierre composé essentiellement d'immeubles datant de l'ère
coloniale. A ce titre, onze familles vivent sous la menace de périr ensevelis
par l'effondrement total de l'immeuble qu'elles occupent au 8 rue Ibn Agoune Ahmed. Ces familles lancent un SOS à l'adresse des
pouvoirs publics «avant la catastrophe», avertissent-ils. Des dégâts importants
ont été relevés par tous les organismes habilités à leur tête les services
techniques de la commune, qui attestent que l'immeuble menace ruine et risque
de s'effondrer à n'importe quel moment et doit être évacué. Ce danger devient
de plus en plus évident, notamment après la série d'effondrement qu'a connu
cette bâtisse. C'est à ce titre que ces familles ont tenu à alerter les
autorités sur le danger qu'ils encourent. Le danger étant imminent, les
habitants de l'immeuble espèrent être intégrés le plutôt possible dans le
programme de relogement des familles initié depuis l'année dernière par la
wilaya. Malgré les nombreuses opérations de réhabilitation des immeubles, de
relogement de familles sinistrées, d'évacuation et démolition des immeubles
menaçant ruine, le problème des effondrements partiels persiste, notamment au
niveau des immeubles datant de l'ère coloniale et qui n'ont toujours pas été
évacués. La wilaya d'Oran, signalons-le, compte plus de 1 million 500 mille
habitants, 1.990 immeubles menaçant ruine, enregistre plus de 200 effondrements
et 150 risques d'effondrement annuellement. Rappelons que près de 3.700
familles ayant bénéficié de décisions de pré-affectation seront relogées avant
la fin de l'année en cours. Cette opération s'inscrit dans le cadre du
programme de distribution de 6.400 logements, lancé en février dernier au
profit des habitants du vieux bâti menaçant ruine, à travers huit secteurs
urbains. Un programme similaire a déjà bénéficié, l'année dernière, à 8.178
familles qui vivaient dans des bidonvilles et des constructions menaçant ruine.