
L'Office
de promotion et de gestion immobilière d'Oran poursuit son programme de
réhabilitation du vieux bâti, au centre-ville. Il vient, ainsi, de lancer un
énième appel d'offres national pour la sélection des entreprises spécialisées
dans la réhabilitation de six immeubles situés dans les rues Larbi Ben M'hidi et Mohamed Khemisti. Cet
appel d?offres concerne quatre immeubles de la rue Khemisti
(n°54, 68, 60 et 60 bis) et deux autres de la rue Larbi Ben M'hidi (n°06 et 08).
L'Office
a bénéficié, pour l'exercice 2016, de 4 grands projets de réhabilitation de 600
immeubles, au centre-ville, rappelle-t-on. Selon le directeur de l'Office,
l'étude de ces projets a été achevée et concerne des immeubles sis à la rue
Larbi Ben M'hdi et dans le quartier historique de
Sidi Houari. Les opérations de restauration sont confiées à l'OPGI, la
direction de l'Urbanisme et la Construction (DUC), en collaboration avec la
direction de la Culture et le CTC qui se chargent de désigner les sites à
restaurer. Le CTC décidera, également, de la conservation, de la rénovation des
bâtis ou carrément leur démolition, si leur état de détérioration est
irréversible. La rénovation des constructions du quartier de Sidi Houari doit
se faire dans le respect des styles architecturaux des bâtis (musulman,
espagnol, ottoman et européen) et de la valeur historique des biens. Le coût de
ces quatre projets est estimé à plus de 5,40 milliards de dinars. Cependant ces
chantiers lancés, depuis plusieurs années, dans les quartiers historiques de la
ville restent presque sans conséquence vu que le vieux tissu urbain est composé
de 20.000 immeubles, datant de la période coloniale et ottomane. Les dernières
opérations de relogement des familles sinistrées, dans les anciens quartiers de
la ville, à l'exemple de Sidi El Houari, Haï Nasr et
Sidi El-Hasni (Sananès) ont
révélé, au grand jour, la politique de bricolage des autorités locales. Ainsi
«Dar dmana», l'un des repères historiques de la ville
qui date de l'époque turque, a été rasée par les engins, lors de la dernière
opération de relogement de familles sinistrées, à Sidi El Hasni
(Sananès). Cette maison avait été longtemps habitée
par la famille Bendaoud puis par la famille de Sidi
El Hasni en 1911.