|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le
plan de modernisation des transports ferroviaires, à l'orée de 2025, se met,
progressivement, en place. Mardi, la SNTF a réceptionné 10 nouvelles
locomotives avec une motorisation à énergie diesel pour renforcer le fret
ferroviaire et aller vers une plus grande prise en charge de ce créneau. «Nous
avons réceptionné, mardi, au port d'Alger dix nouvelles locomotives, de
dernière technologie, sur une commande globale de 30 locomotives », a annoncé
M. Yacine Bendjaballah, hier, mercredi, à la radio
Chaîne 3.
Ces locomotives commandées ont une puissance de 4.000 CV. «Notre priorité, actuellement, est le développement de l'activité fret, qui a connu une stagnation» par rapport à l'activité transport de voyageurs, a expliqué M. Bendjaballah, selon lequel «ces nouvelles locomotives seront injectées dans 20 jours » dans des lignes qu'on a déjà choisies.» En fait, la SNTF veut aller vite pour exécuter son programme de développement de l'activité fret, avec un passage de 2% actuellement à 17%, d'ici 2020, de l'ensemble du trafic marchandises national. La SNTF, selon son DG, ambitionne de prendre en charge, d'ici à 2020, avec les nouvelles locomotives 5 millions sur les 20 millions de tonnes de marchandises transportées, à travers le territoire national. «Et ensuite, on veut aller au-delà des 17%, d'ici 2025. Le fret ferroviaire est rentable au-delà de 250 km, on a des gains à ce niveau là, et nos tarifs sont compétitifs», explique M. Bendjaballa selon lequel «nous sommes prêts à entrer et s'imposer dans le marché des transports terrestres.» Ce sera une performance qu'on doit atteindre, dans les meilleures conditions », a-t-il affirmé, avant de souligner que toute une logistique est en train d'être mise en place pour cet objectif, dont des contrats de raccordements et des plates-formes dans les infrastructures portuaires à Alger, Annaba, Skikda, Bejaïa, Oran. L'autre grand créneau de la SNTF est le transport de minerai, « car ce sera la solution de l'après pétrole.» Pour le transport de voyageurs, le DG de la SNTF a annoncé par ailleurs qu'un programme de réhabilitation des voitures va permettre l'installation et le fonctionnement de la climatisation. « A partir du 16 juin prochain, on va régler le problème de la climatisation, dans les trains de voyageurs », a-t-il dit, expliquant que « le 16 de ce mois, il y aura une rame à partir d'Oran vers Alger qui sera climatisée. Pour l'été prochain, ce sera 100% dans les 200 voitures, qui seront mises en circulation après leur réhabilitation au site de Bel-Abbès, avec un coût de 11 milliards de dinars », ajoute le DG de la SNTF, qui a rappelé que « les premiers autorails modernes vont arriver d-s janvier 2018 ». Et, puis vers 2017-2018, il y aura les trains électrifiés, à grande vitesse, d'abord du 160 km/h, ensuite du 200 km/h, promet M. Bendjaballah, qui annonce le début d'exploitation, dans les prochains mois, de la nouvelle ligne Birtouta-Zeralda, dans la wilaya d'Alger, ensuite la ligne Thenia-Tizi Ouzou et surtout la ligne à grande vitesse, avec trains électrifiés, Oued Tlélat-frontière avec le Maroc. « Il y a un programme ambitieux de modernisation du réseau ferré », a-t-il dit, ajoutant que le train va revenir à Touggourt, car « on se prépare par rapport à tous les projets industriels et miniers. » Le programme de développement du rail est doté d'un financement global de 127 milliards de dinars, et un peu plus de 50% de ce programme ont été déjà engagés sous la forme d'achat de 17 autorails auprès du constructeur français Alstom, pour les grandes lignes et le réseau inter-villes avec une enveloppe de 21 milliards de dinars. Puis, il y a le programme d'acquisition de 30 machines diésel de 4000 CV, pour le développement du fret ferroviaire, et, surtout, le basculement du contrôle du passage des trains en mode manuel avec relais à celui électronique, qui permet le passage rapide des trains, au lieu des longs temps d'attente entre le passage de deux trains. |
|