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Les
médecins résidents renouent avec la contestation. Ils ont entamé hier une grève
cyclique de trois jours (lundi, mardi et mercredi) dans les établissements
hospitaliers de la ville pour contester le projet de loi sanitaire.
La première journée de ce mouvement de protestation a été ponctuée par un piquet de grève à l'hôpital d'Oran. Une radicalisation du mouvement de contestation des résidents n'est plus à exclure et la protestation risque de s'amplifier pour toucher d'autres wilayas de la région. «Une délégation composée de quatre délégués des contestataires s'est déplacée à Alger pour répondre à une invitation du cabinet du ministre de la Santé. La délégation a remis une plateforme de revendications à un membre du cabinet du ministère de tutelle. Une réunion avec les délégués d'Alger a été également programmée au niveau du CHU Mustapha Bacha. Nous avons observé un piquet de grève durant cette première journée au CHUO, alors que pour la deuxième journée nous allons tenir un autre piquet de grève à l'EHU 1er-Novembre», explique un délégué des résidents. Le recours à ce mouvement de contestation a été décidé le 28 avril 2016 lors d'une AG des délégués des médecins résidents qui avait pour but de discuter des modalités de protestation concernant le nouveau projet de loi sanitaire. «Il n'est plus secret que la politique employée par notre ministère excelle dans la persécution du jeune médecin algérien, ce citoyen qui, au quotidien fait face seul, à une population de plus en plus croissante et de plus en plus agressive vu la défaillance d'un système de santé basé sur un concept erroné ou tout au moins obsolète. Il est clair aujourd'hui que pour notre tutelle, nous ne représentons pas plus que des chiffres qu'il faut disperser sur l'ensemble du territoire national, prenant en otages nos vies, nos familles, nos années de sacrifices, nos projets, et notre avenir; et cela se passe malheureusement dans une atmosphère où règne le silence et l'indifférence (?) ce nouveau projet de loi sanitaire proposé par le ministre de la Santé n'a vu des changements que concernant les mesures répressives à l'encontre des médecins avec des mesures pénales injustifiées, un changement drastique des modalités du service civil qui ouvre le champ à la corruption, à la bureaucratie et à l'abus de pouvoir», lit-on dans le communiqué qui a sanctionné cette AG. Le comité des médecins résidents d'Oran a fait circuler une pétition au niveau des hôpitaux d'Oran qui a atteint 538 résidents. La totalité a voté contre le projet de loi de santé (519, soit 96.28%, ont voté pour la grève comme prochaine action et 19, soit 3.72%, ont voté contre la grève comme prochaine action). |
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