«La récolte de miel de cette année serait très bonne », c'est du
moins ce qu'a indiqué le président de l'association des apiculteurs de la
wilaya de Chlef M. Abdelaziz Ait Hamouda.
Ce dernier explique que, « la bonne récolte attendue cette année est la
conséquence de la mise en en oeuvre du programme de
réhabilitation de la filière apicole a travers l'aide
de l'Etat aux producteurs, ajouté à des conditions climatiques favorables et à
une bonne couverture végétale, notamment à proximité des forêts de la région ».
Interrogé sur la quantité de miel qui sera récoltée cette année, M. Aït Hamouda dira « qu'elle serait plus importante que celle de
l'année écoulée », et de préciser « qu'il est attendu une récolte de plus de 10
kilos de miel par ruche, notamment pour celui de la fleur d'oranger et de
carotte sauvage ». Selon le président de l'association des apiculteurs de la
wilaya, Abdelaziz Aït Hamouda, « pas moins de 450
apiculteurs activent au niveau de la wilaya dont 150 possèdent chacun 150
ruches, tandis que les autres ont entre 20 et 40 ruches chacun ». Le rendement
moyen par ruche varie entre 10 et 20 kilos, selon les estimations de
l'association locale des apiculteurs, qui fait état de la production de sept
variétés de miel, dont notamment le miel de l'oranger, du thym, de
l'eucalyptus, de la carotte sauvage, du jujubier et de la lavande maritime. Le
miel d'oranger est le plus répandu au niveau de la région de par l'existence
d'un vaste verger agrumicole qui s'étend sur une superficie de 5 400 hectares.
Les miels de lavande maritime, de jujubier, de carotte sauvage et d'eucalyptus
occupent également une place de choix dans la production mellifère de la région
qui s'attelle, contre vent et marée, à briguer une place sur le marché national
du miel à l'instar de celles de Blida, Boumerdes et Bouira, entre autres. Selon Ait-Hamouda,
la saison de transhumance s'est déroulée dans bonnes conditions pour la plupart
des apiculteurs. « Ces derniers précise-t-il ont pu installer leurs ruches dans
les bois et forêts des communes rurales de Zéboudja,
Béni-Rached, Medjadja ainsi
que les localités côtières, à l'image de celle de Béni-Haoua
». Notre interlocuteur nous informe par ailleurs « qu'une seconde récolte de
miel de fleurs de carotte sauvage aura lieu peu après le mois de ramadan,
faisant observer que cette plante a conquis d'immenses espaces poussant en
abondance dans les plaines et piémonts du nord du pays ». Cette récolte qui
s'annonce déjà très bonne devra influer sur les prix du miel. D'après le
président de l'association des apiculteurs de Chlef,
« le consommateur pourra obtenir du miel pur à des prix raisonnables variant
entre 2000 et 4000 dinars le kilo ». M. Aït-Hamouda
précise « qu'il ne s'agit pas de qualités différentes de miel mais de goûts
différents ». Par ailleurs, nous avons appris que l'agrément autorisant la
création d'une coopérative apicole a été accordé par le wali en vertu d'un
arrêté de la wilaya N°23 en date du 8 mai 2016. Lors d'une assemblée générale
des apiculteurs tenue récemment, ces derniers ont élu à l'unanimité M. Ait-Hamouda président de la dite coopérative en raison de sa
totale implication dans le développement de l'apiculture et des efforts
soutenus pour venir en aide à la corporation. A ce sujet, il nous dira «
actuellement nous cherchons un lieu où installer cette coopérative y compris
pour y construire le siège ». « Notre souhait, dira-t-il, est que les
apiculteurs puissent tirer profit des services de cette coopérative, notamment
en matière d'aide et de soutien logistique et en particulier pour faciliter
l'écoulement de leur produit ». A titre de rappel, la mévente du miel a été de
tout temps une préoccupation majeure des apiculteurs de la région. Toutefois,
selon de nombreux observateurs, cette nouvelle acquisition devrait être
renforcée par un service technique spécialisé en apiculture pour orienter et
former les nouveaux apiculteurs, notamment ceux qui possèdent moins de dix
ruches. Il en est de même pour la fabrication des ruches qui doit être encadrée
pour éviter que les prix d'une ruche deviennent inaccessibles pour les
apiculteurs amateurs.