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Le conflit latent, opposant depuis plus
d'une année la direction de la formation professionnelle (DFP) de la wilaya de
Constantine au Snapap, semble avoir pris une autre
tournure, hier, avec la menace de grève brandie par les syndicalistes et la
demande de départ de la directrice de wilaya.
Ces deux exigences ont été brandies par les adhérents de ce syndicat qui ont tenu un sit-in, hier matin, devant le siège de la DFP à la zone industrielle le Palma. Au cours de cette manifestation, le Snapap a remis à la presse un communiqué dans lequel il dénonce « les pressions et les menaces exercées contre ses adhérents par les responsables de la DFP à plusieurs niveaux, notamment ceux des centres de Sidi-Mabrouk, Ali Mendjeli, Ziadia, El-Khroub, Aïn-Smara et d'autres ». Les responsables du Snapap se sont élevés aussi contre ce qu'ils ont appelé « les méthodes arbitraires et dictatoriales utilisées par l'administration pour casser les adhérents affiliés à leur organisation syndicale ». Ils ont reproché également à la directrice de wilaya son « incapacité à résoudre les problèmes posés à son niveau au prétexte que les centres et les instituts sont autonomes. « Nous ne faisons que demander la levée des contraintes qu'on fait subir aux travailleurs et cadres », nous a affirmé le secrétaire général du bureau de wilaya du Snapap, M. Amar Boureghda. Lequel a ajouté que ses représentants syndicaux sont visés et harcelés par des sanctions de toutes sortes. «C'est ça le fond du problème», a-t-il dit en assurant que si son syndicat n'obtient pas satisfaction pour la cessation de toutes les vexations envers ses militants, ils déclencheront la grève. Mme Belmadjate Samira, directrice de wilaya de la formation professionnelle, qui nous a accueillis ensuite dans son bureau, a rejeté dans la forme et dans le détail les accusations dont elle est l'objet de la part des syndicalistes du Snapap. « Il faut que l'on sache, a commencé par expliquer la DFP, que je n'ai pas la latitude d'enlever ou de renvoyer tel ou tel directeur d'un centre ou d'un institut comme « l'exigent » les syndicalistes, car cette prérogative est détenue par la tutelle. Je reçois fréquemment le partenaire social et nous traitons ensemble les problèmes du personnel que nous réglons à notre niveau ou, le cas échéant, au niveau de la tutelle. Mais depuis le mois de novembre 2015, j'ai été surprise par une série de sit-in de protestation qui ont touché différents établissements fragilisés et gérés par des ordonnateurs. Et ces structures ont le statut d'Etablissement public administratif (EPA). Donc, je ne peux pas m'ingérer dans leur gestion. C'est le ministre en personne qui nomme et qui destitue leurs directeurs. Mais à chaque fois, les protestataires exigent le départ des gestionnaires », dira-t-elle. Et Mme Belmadjate d'estimer que « ces revendications ont commencé lorsqu'un membre du syndicat, une femme, n'a pas été satisfaite de sa notation annuelle pour le passage à l'échelon et ce, compte tenu de son rendement pédagogique ». En fin de matinée, la directrice de wilaya a accepté de rencontrer une délégation de protestataires composée de quatre éléments, pour écouter leur doléance. Les syndicalistes ont confirmé cette information. La DFP, que nous avons contactée, a confirmé également la rencontre. Mme Belmadjate a expliqué avoir fait comprendre à ses interlocuteurs qu' « il faut attendre les recommandations de la commission ministérielle d'enquête qui est passée dernièrement dans les établissements concernés par les problèmes évoqués pour pouvoir décider des mesures éventuelles à prendre contre les auteurs supposés des exactions signalées par les délégués syndicaux ». |
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