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Après
la fuite des sujets des sciences naturelles et de la langue française de
l'examen du bac 2016, sur le réseau social facebook,
la veille, le feuilleton a continué, hier, avec l'épreuve d'histoire et
géographie.
Une situation de crise au ministère de l'Education et les directions de wilayas. Chez les candidats et leurs parents c'est la panique. Une enquête a été ouverte par la tutelle, hier, afin d'identifier et poursuivre les personnes qui seraient impliquées. Mais la question qui a traversé tous les esprits était de savoir si l'examen du bac devait être annulé ou pas ? Très vite, la polémique s'est installée. Ce qui a laissé place à toutes les spéculations, dans un climat déjà tendu, depuis le début de cet examen. Même si le ministère a voulu être rassurant sur la continuité des épreuves « dans les meilleures conditions », à travers le communiqué rendu public hier, la situation ne s'est pas apaisée, pour autant. Qui sera sanctionné de fraude et comment identifier les fraudeurs ? Tout ne semble pas clair alors que les dernières épreuves de ce bac 2016, se déroulent aujourd'hui. En attendant les résultats de la commission d'enquête, la corporation est dans une situation de ?wait and see'. Le ministère, dans son communiqué, n'a pas parlé de fuite des sujets confirmée mais juste annoncé que « suite à des informations relayées sur les réseaux sociaux, faisant état d'une éventuelle fuite de sujets du baccalauréat, le ministère de l'Education nationale tient à rassurer les candidats et l'opinion publique, quant au déroulement de l'examen dans des conditions normales». Ajoutant qu' « en cas de confirmation d'une quelconque atteinte à la crédibilité de cet examen, il (le ministère) engagera, de concert avec les autorités compétentes, les investigations nécessaires pour identifier et poursuivre les personnes impliquées». Il a tenu à rassurer les candidats que le ministère s'est «engagé à garantir aux candidats leur droit à l'égalité des chances». Il a, cependant, annoncé qu'une première évaluation du baccalauréat 2016, sera rendue publique, aujourd'hui, juste après la fin des épreuves par la tutelle et les partenaires sociaux. Les syndicats ont été, en effet, convoqués par le ministère, tard dans la nuit de mardi, pour une réunion sur cette fuite des sujets. Pour le SNAPEST qui n'a pas pu assister à cette réunion, «la situation est dramatique et touche à la crédibilité du bac et à l'avenir de nos enfants». C'est ce qu'a déclaré, hier, le coordinateur du SNAPEST, M. Meriane. Pour le premier responsable de ce syndicat «la question qui se pose est de savoir qui est derrière cette situation ?». Et notre interlocuteur de souligner que «la ministre de l'Education a déjà fait l'objet de tirs croisés sur les réformes qu'elle a menées et on se demande, maintenant qui veut maintenir l'école dans le marasme». Une chose est sûre, selon le représentant du SNAPEST, «il y a bien eu une faille dans la chaîne qui a suivi la préparation des sujets, au niveau de l'Office des examens et concours et seule l'enquête peut révéler les tenants et aboutissants de cette affaire. Et nous demandons à ce que les résultats de cette enquête soient rendus publics pour éclairer l'opinion publique et savoir s'il s'agit d'un problème politique ou d'une affaire de règlement de comptes. Mais il serait regrettable que l'école soit utilisée pour un problème politique». Le SNAPEST a plaidé pour la sauvegarde de l'égalité des chances pour tous les candidats au bac et des sanctions à l'encontre des personnes impliquées dans cette affaire. Pour sa part l'UNPEF, qui a assisté à la réunion avec la ministre, a qualifié cette situation de regrettable qui touche à la crédibilité du bac. Le porte-parole du syndicat, M. Dziri a affirmé que «lors de la réunion avec la ministre, le syndicat a insisté pour la poursuite de l'examen, normalement, jusqu'à la fin et de prendre les mesures qui s'imposent, une fois les résultats de l'enquête dévoilés». «Nous avons convenus, avec la ministre, dira-t-il, que les décisions qui s'imposent soient prises, après les épreuves de l'examen. L'annulation de l'examen ou non et les sanctions seront décidées après les résultats de l'enquête». Le syndicat devait se réunir, aujourd'hui avec la ministre pour faire un point de la situation. Quant au CLA, il a tenu à dénoncer, fermement, cette situation et dit attendre les résultats de l'enquête avant de se prononcer. Le porte-parole du CLA, M. Hakem a déclaré, hier, que «cette situation est anormale et trop de personnes sont visées dans cette affaire». Il a annoncé qu'un communiqué du CLA sera rendu public, ce vendredi. |
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