Au
deuxième jour du baccalauréat, les candidats étaient tendus notamment face à
l'épreuve des mathématiques dans la matinée. Bien que certains aient estimé les
sujets abordables, d'autres par contre ont paniqué devant leur feuille d'examen
se sentant pas au point dans leur révision du programme de l'année. Le stress
était difficile à gérer pour la majorité. Les candidats ont aussi critiqué le
climat tendu qui a régné dans les centres d'examen à cause des mesures
anti-fraude mises en place par le ministère de l'Education. Pour certains
candidats et également des enseignants, le ministère s'est trop focalisé sur
ces dispositions et négligé le côté pédagogique. «Il aurait été préférable», a
souligné un enseignant, «d'inculquer aux élèves du secondaire le sens de la
responsabilité et du compter sur soi au courant de leur cursus scolaire et axer
essentiellement sur la qualité de l'enseignement et le mérite de la réussite.
Toutes ces mesures anti-fraude étaient un peu exagérées». Dans cette ambiance
un peu tendue du 2ème jour d'examen, à Oran par exemple, la direction de
l'éducation a enregistré un nombre d'absences plus élevé qu'au premier jour.
Pour les candidats scolarisés, de 210 absences enregistrées dimanche, on est
passé à 249. Pour les candidats libres, les absences signalées ont atteint
2.016 au lieu de 1.808 enregistrés la veille, soit un taux d'absence de 28,
46%, 1,28 pour les scolarisés et 27,55% pour les candidats libres.
Pour
sa part, la ministre de l'Education nationale, Nouria
Benghebrit a indiqué hier à Alger dans des propos
rapportés par l'APS qu'un nombre «réduit» d'absents a été enregistré à l'examen
du baccalauréat 2016 au niveau national dont la majorité sont des candidats
libres. En réponse à une question sur le nombre des cas de fraude enregistrés
depuis le début de l'examen, Mme Benghebrit a indiqué
que son département est en train de les recenser, précisant à titre d'exemple
que la direction de l'éducation d'Alger Ouest a enregistré un seul cas de
fraude sur 23.000 candidats». Ce qui dénote, a-t-elle dit, «la baisse des cas
de fraude par rapport à l'an dernier».