L'histoire
s'est cruellement répétée pour l'Atletico ce samedi
soir... Comme en 1974 quand le grand Bayern eut besoin d'un match d'appui pour
venir à bout des Matelassiers (1-1, puis 4-0). Comme en 2014, à Lisbonne, quand
les troupes de Diego Simeone explosèrent en
prolongation (4-1) après avoir été reprises au score par un but de Ramos dans
le temps additionnel (90e+3), les Colchoneros ont su
repousser leurs limites et acculer leurs adversaires dans leurs ultimes
retranchements pour finalement s'incliner, au bout du suspense. Aux tirs au but
cette fois?Arrivé au chevet d'une équipe en pleins doutes cet hiver - une
formation qui sous les ordres de Rafael Benitez avait
touché le fond un jour de novembre, alors étrillée à Bernabeu
par le rival blaugrana en championnat (0-4) ?
Zinedine Zidane a su redresser la barre de manière miraculeuse pour sa première
grande expérience sur le banc, menant ses joueurs jusqu'à ce 11e sacre
continental bien improbable il y a encore quelques semaines. Cette fameuse «Undecima» qui porte un peu plus haut le Real Madrid dans la
légende du football européen. Pour parvenir à leurs fins ce jour sur la pelouse
mythique de San Siro, les Merengue s'en sont d'abord
remis à un but de l'incontournable Ramos ? premier défenseur de l'histoire à marquer
deux fois en finale de C1. Une réalisation consécutive à une astucieuse
déviation de Bale sur un coup franc rentrant de Kroos
mais entachée d'un hors-jeu pour le moins évident (1-0, 15e). La seule
véritable occasion finalement d'une première période qui aura vu par ailleurs
un certain Griezmann tenter plusieurs fois sa chance?
En vain.Après la pause, le scénario est plus
frustrant encore pour l'Atletico et son jeune
international tricolore puisque ce dernier se voit offrir un penalty sur un
accrochage entre Pepe et Torres dans la surface. Penalty expédié sur la barre
transversale de Navas (47e) ! Les Matelassiers se
croient alors maudits jusqu'à cette action initiée par Gabi, relayée
superbement par Juanfran d'un centre au cordeau joué
en première intention et conclue victorieusement par un Carrasco
rageur (1-1, 80e). Auparavant, Benzema (70e) et Bale
(78e) avaient manqué la balle de match? Et les 22 acteurs de s'orienter vers la
prolongation? Trente minutes plus tard, le tableau d'affichage toujours bloqué
à 1-1, la séance de tirs au but s'imposait. Avec le dénouement que l'on sait. Vazquez, Marcelo, Bale, Ramos et? Ronaldo ? plutôt discret
dans cette finale ? ne manquaient pas la cible, comme Griezmann,
Gabi et Saul parmi les Colchoneros. Mais Juanfran, lui, touchait du bois, et laissait à CR7 le soin
de clore les débats. En faveur des hommes d'un Zinedine Zidane qui entre ainsi
dans le club très fermé des entraîneurs lauréats de la Ligue des champions
après l'avoir déjà gagnée en tant que joueur, à l'instar des Guardiola, Rijkaard, Ancelotti, Cruyff, Trapattoni et Munoz.