L'habitat précaire défraye, toujours, la chronique. Il ne se passe pas un jour sans qu'on entende parler d'un effondrement ou d'un effondrement partiel. Malgré les effort des pouvoirs public et des autorités locales, qui, depuis deux ans, affichent une grande volonté pour la prise en charge des occupants du vieux bâti, les cris de détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine, affluent de partout. C'est le cas notamment de 12 familles, demeurant au 17 rue Ben Draoua Abderrezak (ex rue de la gare ferroviaire), dans le secteur urbain Sidi El Bachir (Plateau St Michel).

Il s'agit d'un immeuble, bien de l'OPGI, composé d'un rez-de-chaussée et de 4 étages qui date de l'ère coloniale.

Selon des locataires qui se sont déplacés à notre rédaction «l'immeuble, en question, a été sujet à des effondrements partiels, à plusieurs reprises.

Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à tout moment, alors que les escaliers sont complètement effrités, sans parler des infiltrations d'eaux de pluies, durant la saison hivernale. «On a peur pour nos enfants, toute la structure risque de s'effondrer à n'importe quel moment. Pire encore notre immeuble est mitoyen à une école primaire et constitue un réel danger pour ces occupants et les écoliers», dira un locataire.

Avant d'ajouter que tous les organismes habilités et à leurs têtes les services techniques de la commune, attestent que l'immeuble menace ruine et risque de s'effriter à n'importe quel moment et doit être évacué».

Bien que ces familles ont été recensées par la commission du vieux bâti, depuis prés de 6 mois, elles n'ont pas bénéficié de pre-affectation, selon notre interlocuteur. En attendant leur relogement, toutes ces familles retiennent, chaque jour, leur souffle et lancent un appel aux services concernés pour intervenir. Réhabilitation des immeubles, relogement de familles sinistrées, évacuation et démolition des immeubles menaçant ruine, éradication des constructions illicites, toutes des actions visant à résoudre le problème de logement, à Oran. Dans cette wilaya qui compte plus de 1,5 million d'habitants, 1.990 immeubles menacent ruine et plus de 200 effondrements ont eu lieu alors que 150 cas de risque d'effondrement recensés, annuellement. Rappelons que près de 3.700 familles ayant bénéficié de décisions de pré-affectation, seront relogées avant la fin de l'année en cours. Cette opération s'inscrit au programme de distribution de 6.400 logements, lancé en février dernier, au profit des habitants du vieux bâti, menaçant ruine, à travers 8 secteurs urbains. Un programme similaire a déjà bénéficié, l'année dernière, à 8.178 familles qui vivaient dans des bidonvilles et des constructions menaçant ruine.