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Dans
le cadre de la célébration de la Journée mondiale de la sclérose en plaques,
SEP, le CHUO d'Oran a abrité dans la matinée du jeudi une rencontre ayant
regroupé les praticiens et les malades. Selon le président de l'association
d'aide aux malades en difficultés, M Bendjelida
Sid-Ahmed, la rencontre a été initiée par le Pr. Layadi,
chef de service de médecine physique et de réadaptation, en collaboration avec
l'association AMD. Selon notre interlocuteur, la rencontre a permis d'ouvrir un
débat sur la maladie et d'écouter les principales préoccupation des malades
notamment en matière de prise en charge ainsi que les difficultés rencontrées
dans leur vie active. La rencontre, signalons-le, intervient quelques jours
après un séjour de plus d'une semaine en France d'une trentaine de malades
atteints de sclérose en plaques, a l'initiative de l'association d'aide aux
malades en difficulté AMD. Le Pr. Layadi a indiqué a l'APS que la prise en charge de la rééducation
fonctionnelle des patients atteints de sclérose en plaques (SEP) sera bientôt
consolidée au centre hospitalo-universitaire d'Oran (CHUO) à la faveur de la
réalisation et de l'équipement d'une nouvelle structure spécialisée. «Il s'agit
d'une importante opération de mise à niveau à même d'améliorer l'approche
fonctionnelle, sachant que la place de la rééducation est prépondérante dans la
prise en charge de cette maladie», a précisé Pr. Layadi.
Ce spécialiste a fait savoir dans ce cadre que la nouvelle structure sera dotée
de trois plateaux techniques comportant tous les équipements nécessaires
(imagerie, analyses et traitement de l'équilibre). «Erigée sur l'ancien site du
service considéré, la nouvelle bâtisse se caractérise par sa conception
conforme aux normes en vigueur tant au plan de l'accessibilité qu'à celui de
l'aménagement des espaces», a souligné Pr. Layadi.
«Tous les examens médicaux requis pourront être effectués sur place», a-t-il
dit en faisant part de la création de deux ailes d'hospitalisation dans ce même
service où les praticiens prodigueront des séances de rééducation au chevet du
patient (alité).
«La SEP est une maladie neurologique centrale chronique et évolutive qui engendre souvent des handicaps très sévères », a rappelé ce spécialiste. «Les traitements de fond et symptomatiques s'avèrent parfois insuffisants, d'où le recours à la rééducation afin que les patients puissent surmonter leur situation de handicap, par des exercices d'assouplissement, de renforcement musculaire, de travail d'équilibre et d'amélioration de la marche», a expliqué Pr. Layadi. Il s'est en outre félicité de la rencontre qui a réuni praticiens et patients, estimant qu'elle a permis de «mieux mesurer les attentes des malades vis-à-vis des neurologues, ergothérapeutes, kinésithérapeutes, psychomotriciens et psychologues». Certains patients ont également évoqué des contraintes vécues en milieu professionnel où ils sont confrontés à l'incompréhension de leur hiérarchie, affirmant être souvent accusés de «simuler» dans les moments de fatigue et de douleur. Les sujets affectés au plan moteur ont quant à eux soulevé des difficultés inhérentes à l'insuffisance des voies d'accès spécifiques dans les structures administratives. |
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