Fruit d'un partenariat algéro-iranien,
l'usine de montage de véhicules implantée dans la zone industrielle de Tiaret
commence à recruter ses premiers employés. En effet, plus d'une centaine de
travailleurs ont déjà été recrutés par le truchement de l'Agence nationale de
l'emploi dans des métiers de soutien technique avant le recrutement de la
main-d'œuvre spécialisée, selon Mahieddine Tahkout, Pdg du groupe Cima
Motors. La fabrique de montage de véhicules, résultat de plusieurs accords
entre le groupe algérien Tahkout et le constructeur
automobile iranien Saipa, vise la création d'un grand
complexe composé d'une quinzaine d'usines dans la capitale du Sersou. D'un coût de près de 300 millions de dollars, ce
complexe sera composé d'une usine pour le montage des véhicules particuliers et
une autre pour les véhicules utilitaires. D'autres usines sont prévues dans le
cadre de ce partenariat et qui seront spécialisées dans la sous-traitance et la
fabrication de pièces de rechange, selon Ahmed Ismaïli,
directeur du projet Saipa-Algérie au sein du
constructeur iranien. Le partenaire algérien possèdera 75% du capital de la
future société Saipa-Algérie contre 25% pour le
partenaire iranien, avec cette nouveauté, à savoir la fabrication de véhicules
qui roulent au gaz naturel comprimé (GNC). Le wali de Tiaret avait indiqué en
avril dernier que le projet, implanté en lieu et place de l'ex-Sonitex, permettra de fabriquer 100.000 véhicules/an et
offrira quelque 1.500 postes d'emploi. A noter enfin que selon l'accord, ce
projet d'investissement lourd, inscrit dans le cadre de la règle 51/49,
prévoit, dans une première phase, le montage avec un taux d'intégration de 30%
avant la réalisation des autres usines, spécialisées dans la sous-traitance.