Les
habitants de la cité ?338 logements' de Hai Es Sabah se plaignent de l'absence
et de la défaillance du réseau d'éclairage public. Depuis plusieurs mois, cette
cité située en plein cœur de Hai Es-Sabah et à quelques encablures du siège de
la Sûreté urbaine est plongée dans le noir. Tous les lampadaires sont éteints
et les habitants ont des difficultés à circuler la nuit, dira l'un des
riverains. « L'absence de l'éclairage favorise les agressions et les vols, et
il est presque déconseillé de sortir la nuit », témoigne un autre citoyen.
«Nous nous amusons jamais à sortir la nuit d'ailleurs, nous le faisons que s'il
y a un cas urgent ou durant le mois de Ramadhan, où les magasins ouvrent leurs
portes jusqu'à des heures tardives. En dehors de cela, il est presque
déconseillé de sortir la nuit car, nous craignons les agressions et les vols
dans cette cité située à la périphérie d'Oran », ajoute-t-on.
Les
services de l'APC de Sidi Chahmi sont pointés du
doigt puisque les citoyens disent avoir dénoncé le problème mais
malheureusement, rien n'a été fait et la situation perdure. « Ces derniers
doivent au moins assumer leurs responsabilités car la vie et la sécurité des
habitants sont en danger », affirme-t-on. Outre le défaut de l'éclairage
public, les concernés dénoncent le squat des espaces publics. Devant cet état
de fait, les riverains ont interpellé, hier, le wali d'Oran pour que des
mesures concrètes soient prises afin d'améliorer leur cadre de vie. Ils
signalent également l'absence d'hygiène considérée comme l'un des problèmes
majeurs qui caractérise cette cité. Les bacs à ordures sont inexistants devant
les blocs et les habitants sont contraints de parcourir une longue distance
pour jeter leurs ordures, dans une seule benne pour tout le quartier, dira l'un
d'eux. Pire encore, le monument érigé en la mémoire des Martyrs de la
Révolution s'est transformé, au fil du temps, en une décharge sauvage créée par
les marchands ambulants. Ces derniers à bord de leurs camionnettes ne se
soucient nullement des désagréments qu'ils occasionnent et continuent à
abandonner leurs détritus, au su et au vu de tout le monde. Au problème de la
saleté et de l'insalubrité des lieux, viennent se greffer d'autres contraintes
qui ternissent désormais cette cité réceptionnée, dans les années 2002. C'est
le cas des trottoirs squattés par les commerçants. Les piétons ne peuvent plus
emprunter cet espace public, désormais propriété privée à cause de l'étalage, à
même le sol de nombreux produits. Ce qui a condamné les enfants qui sont
contraints d'emprunter la chaussée au risque de leur vie. En évoquant ces
contraintes, les habitants se disent lésés puisque plusieurs tentatives ont été
menées pour remédier à ces problèmes mais en vain.