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Les
opérations de recherche des 14 harraga algériens
disparus en mer, en route vers la Sardaigne, ont été suspendues par les
autorités italiennes. Lundi matin, un patrouilleur des gardes-côtes
et un hélicoptère de la police ont encore survolé la zone, à 14 miles de la
côte de Teulada, une île de la Sardaigne où, trois
jours plus tôt, a été retrouvée une barque en bois renversée, longue d'une
douzaine de mètres et dépourvue de moteur. Un hélicoptère des gardes-côtes avait alors survolé à plusieurs reprises la
zone à la recherche d'éventuels rescapés ou des corps de naufragés, mais sans
résultats. L'embarcation inspectée n'a donné aucune information sur la présence
ou non des Algériens.
L'interrogation sur sa provenance ayant été posée, s'agit-il alors du bateau recherché ou d'une embarcation abandonnée par des migrants, qui ont débarqué sur les côtes de Sulcis, puis entraînés par le courant quand on sait qu'au cours des derniers jours, un fort mistral a soufflé sur la Sardaigne. Depuis l'alerte donnée par les autorités algériennes, les recherches n'ont pu déceler aucune trace d'un naufrage. Ni vêtements encore moins de corps flottants. Deux hypothèses se dégagent concernant le sort des harraga : soit ils ont péri au cours du voyage en raison des mauvaises conditions météorologiques, soit ils ont atteint, sains et saufs, le rivage. Les opérations de recherche devront reprendre mais en limitant les moyens matériels alors que même l'alerte de la disparition du bateau destinée aux navires commerciaux transitant par la région a été supprimée. Rappelons que les gardes-côtes italiens ont mené une opération de recherche d'envergure au large de la Sardaigne après avoir été alertés par les autorités algériennes de la disparition d'une embarcation transportant 14 passagers. Le bateau serait parti des côtes de Annaba, jeudi dernier, et ne serait jamais arrivé à destination, rapporte la presse transalpine. Les recherches menées aussi bien par la marine algérienne que les Italiens ont couvert une très vaste zone dans le sud de la Sardaigne, impliquant deux bateaux de patrouille des gardes-côtes italiens, un bateau de patrouille et un hélicoptère de la police financière, un hélicoptère des Forces aériennes, un hélicoptère et un avion de Frontex, l'agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l'Union européenne. Les côtes italiennes, prises d'assaut par les harraga algériens depuis 2005, ont connu des expéditions massives de clandestins qui avaient défrayé la chronique nationale à l'époque. La multiplication des boat people algériens à partir des plages de l'Est a décidé les autorités à réagir. Entre 2005 et 2008, 4.000 harraga ont débarqué en Sardaigne, dont 1.800 entre 2007 et 2008. Très peu d'entre eux ont réussi à s'évader du centre. Avant l'ouverture de celui d'Elmas, les autorités sardes retenaient les Algériens dans des structures hôtelières d'où il leur était facile de s'échapper. En 2007, la Sardaigne avait enregistré en quatre mois presque deux fois plus de débarquements qu'au cours de toute l'année 2006. En 2011, le gouvernement italien avait expulsé 85 migrants algériens internés au centre de Saint-Elmas. |
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