
Après
une accalmie de quelques semaines les prix de la viande blanche et
particulièrement le poulet ont connu une nouvelle hausse record, ces derniers
jours. Le prix du poulet vidé (un poulet entier) est passé, ainsi, de 230 dinars,
il y a quelques jours, à 300 dinars, le kilo. En détail le kilo est cédé entre
320 et 330 dinars. Autre conséquence de cette envolée, les prix du poulet rôti
ont été revus à la hausse, dans certaines rôtisseries. Ils oscillent,
désormais, entre 700 et 900 dinars, l'unité. Des prix qui dissuadent les
consommateurs les plus téméraires. Le marché local a connu une accalmie, durant
les mois de février, mars et avril. Le poulet est descendu, sous la barre des
220 dinars, le kilo, mais ces derniers jours, les prix ont connu une nouvelle
hausse. Les raisons de cette frénésie des prix ne semblent pas évidentes pour
les consommateurs qui s'attendaient, il faut le dire, à une baisse des prix,
durant cette période de chaleur. Les éleveurs et les bouchers se rejettent la
balle. Selon certains détaillants la multiplication des intermédiaires est à
l'origine de l'envolée des prix. D'autres l'expliquent par l'éternelle équation
de l'offre et la demande. Pour les professionnels du secteur « Il faut qu'il y
ait une stratégie claire pour arriver, à vraiment, réguler le marché. Celle-ci
ne peut être efficace que si on prend en compte les besoins réels de notre
marché local pour qu'on puisse, par voie de conséquence, organiser tous les
maillons de la production afin d'éviter tout dérèglement ou écart démesuré, en
matière des tarifs ». Cette hausse est due, selon un boucher, à l'absence d'un
plan de production agricole stable. Chacun se livre, alors, à la spéculation et
les prix ne peuvent qu'augmenter. La hausse est, aussi, justifiée, en grande
partie, par l'interruption volontaire du travail de certains éleveurs avicoles
qui dénoncent la concurrence illégale qu'ils subissent de la part des éleveurs,
non déclarés.