Les libertés syndicales sont étouffées
alors que nous vivons dans un pays démocratique, dira M. Rahal
Abdellah, secrétaire de la section syndicale de la CNL de la wilaya de Relizane, licencié arbitrairement de son poste d'emploi par
le directeur général pour avoir osé tenir tête aux responsables de la centrale
syndicale de l'UGTA, en défendant les intérêts des travailleurs à l'image de
tous ses collègues des sections syndicales de plusieurs wilayas du pays ayant
annoncé leurs démissions collectives des rangs de cet organisme syndical. L'intéressé a été destinataire de l'arrêté n°70 en
date du 15/05/2016 alors qu'il se trouvait en congé obtenu à la suite d'un
titre n°341 signé par le directeur régional de Chlef
le 10/05/2016. Cette décision de licenciement est contraire à la loi 11/90
régissant les relations de travail, notamment l'article 49 et transgressant les
libertés garanties par la Constitution algérienne et les articles 54, 56 et 57
relatifs à l'exercice du droit syndical. M. Rahal
Abdellah, secrétaire de wilaya du bureau de la Ligue algérienne de défense des
droits de l'homme, n'est pas prêt à se faire piétiner par ce licenciement qu'il
juge arbitraire et ne veut pas baisser les bras devant cette injustice en
saisissant le président de la République, le ministre de tutelle et la LADDH
pour se pencher sur son cas et annuler l'arrêté de licenciement signé par le
directeur général de la CNL. M. Rahal paie à cet
effet les pots cassés de son engagement syndical. Ce dernier ne mène pas le
combat esseulé, il vient de recevoir le soutien des sections syndicales des
wilayas d'Alger, Médéa, Tamanrasset, Souk Ahras, Chlef, Aïn Témouchent,
Boumerdès, Bordj Bou Arréridj,
Oran, Tiaret, Mascara, Adrar, Skikda et bien sûr de sa wilaya Relizane. L'intéressé a reçu aussi la solidarité et le
soutien indéfectible des instances, des différents syndicats et des
associations du mouvement associatif de la wilaya de Relizane
qui dénoncent les restrictions sur les libertés syndicales. Ainsi, la lettre de
soutien a été envoyée au chef du gouvernement, au ministre de tutelle et au
wali de Relizane pour exiger l'annulation de l'arrêté
de licenciement.