Du nouveau à l'ASMO où des
changements se profilent à l'horizon. Le vice-président et bailleur de fonds du
CSA, Saâdoun Mohamed, est pressenti pour prendre les
destinées de la SSPA/ASMO. Pour beaucoup d'observateurs, la SSPA, en cédant la
gestion de l'équipe au CSA, a failli à sa mission. Selon une source bien informée,
il semblerait que ce sont les autorités locales qui auraient exigé le
changement et ce, pour mettre fin à la crise ayant engendré la descente de
l'ASMO en Ligue 2. L'initiative prise par certains responsables à prendre
contact avec Mohamed Saâdoun pour intégrer la SSPA
/ASMO a eu l'effet escompté. A ce propos, les grands décideurs ont décidé de
réagir. Mohamed El Morro, Merouane
Baghor et Mohamed Saâdoun,
respectivement président de la SSPA, président du CSA et principal bailleur de
fonds, sont passés à l'action en tenant une première réunion. Cette nouvelle,
qui a été bien accueillie dans le milieu asémiste,
nous a été confirmée par l'intéressé lui-même. « Tout d'abord, j'ai pris du
recul car je ne vois pas l'utilité de dépenser mon argent alors qu'officiellement,
je n'ai aucun pouvoir de décision. A présent, je me suis décidé à aller
jusqu'au bout. En réunion, nous avons débattu de la situation et des conditions
liées à ma désignation à la tête de la SSPA », dira notre interlocuteur. Sur
les raisons qui l'ont poussé à postuler à ce poste, Saâdoun
avouera : « J'ai contribué à remettre le club sur de bons rails, et sans
prétention aucune, je suis l'un des artisans de la dernière accession en Ligue
1. Je pense que le moment est venu de changer de philosophie à l'ASMO qui a
besoin de sang neuf. Le changement devient impératif. L'ASMO a besoin d'une
révolution pour viser haut. J'estime que j'ai les moyens et les capacités de
diriger le club et d'apporter les changements nécessaires. Je veux
révolutionner les idées préétablies et en finir avec les anciens réflexes, mais
avec la contribution de toutes les parties concernées. On ne gère pas une
équipe professionnelle en solo, tout le travail doit se faire de manière
collégiale et dans la transparence ». Parmi ces conditions, notre interlocuteur
est catégorique. « J'ai répondu positivement à de nombreuses sollicitations,
mais mon retour s'effectuera sous conditions. Il n'est pas question d'investir
cette fois-ci sans garanties. Je veux une période de quatre à cinq ans pour
mettre en œuvre mon projet, la restructuration de la société et de l'équipe en
même temps. En tant que premier responsable de la SSPA, j'aurai carte blanche
sur tout ce qui touche l'équipe sans pour autant préciser que je prendrai les
décisions finales en concertation avec les parties concernées », affirma-t-il.
Quant à ses ambitions et à son programme de travail, Mohamed Saâdoun précisera qu'il mettra tous les moyens pour monter
une équipe capable de retourner parmi l'élite dès la saison prochaine. « Je
promets un recrutement de qualité digne de l'ASMO pour répondre à l'attente de
notre public. Aussi, je demande à nos supporters de rester derrière leur
équipe. Je suis compréhensif à propos de la réaction de nos fans qui n'ont pas
accepté de voir leur équipe dans une situation pareille, c'est légitime. A
présent, nous devons réagir et remettre l'équipe à sa véritable place.
Personnellement, si j'ai l'honneur d'intégrer la SSPA, j'aurai besoin de leur
contribution et de leur soutien », ajoutera-t-il. D'autre part, nous avons
appris que les supporters de l'ASMO s'organisent pour effectuer un sit-in et
exiger le départ de certains dirigeants qui, selon eux, ont montré leurs
insuffisances en étant derrière le naufrage de l'ASMO. Selon les fans asémistes, un changement radical s'impose, c'est du moins
la même vision de Mohamed Saâdoun qui a promis de
grands chamboulements. En somme, l'ASMO est à la croisée des chemins.