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Encore un maire qui fait les frais de l'application de
l'article 43 du nouveau code communal. Cette fois c'est le maire de la commune
balnéaire de Zemmouri, M. B.L., d'obédience FLN d'en
faire les frais, il vient d'être condamné en première instance par le tribunal
correctionnel de Rouïba (dépendant administrativement de Boumerdès)
à 12 mois de prison ferme et cent mille DA d'amende pour établissement et
octroi illicite d'un document officiel à un tiers.
L'affaire a été déclenchée suite au dépôt de plainte d'un citoyen occupant un chalet, après que le maire a émis une deuxième décision d'attribution pour le même chalet. Apparemment les déboires du P/APC de Zemmouri ne s'arrêtent pas à cette affaire puisqu'il vient d'être cité dans une autre affaire de foncier. La plainte introduite par les services des forêts de Zemmouri parle de destruction de patrimoine forestier et occupation illégale de lieux à la forêt du Sahel. Selon des sources sûres, une personne (se présentant comme investisseur) accompagnée du maire, est venue inspecter les lieux (2000m2) pour revenir plus tard et entamer les travaux de défrichement et d'abattage d'arbres, l'intervention des forestiers a permis d'arrêter le massacre et d'alerter les services de sécurité qui, sur instruction du procureur, ont ouvert une enquête et auditionné les personnes impliquées dont le P/APC de Zemmouri et le gérant d'un bureau d'étude de la région. Un autre P/APC se trouve sous la menace de l'article 43, celui de la commune de Boumerdès. B.D serait poursuivi pour refus de s'arrêter à un barrage à l'entrée ouest de la ville, révèle notre source, au début du mois en cours. Rappelons que le maire actuel a été installé au début de l'année (janvier 2016) en remplacement du maire élu sur la liste FFS Sid-Ali Ait Larbi, démis de ses fonctions par Mme Zerhouni le wali de Boumerdès suite au scandale de vol de pièces à convictions survenu au sein du parc communal, mais innocenté depuis une semaine par la chambre du tribunal de Rouïba et n'attend que son réhabilitation comme stipulé par l'article?43 et par la requête introduite par le FFS. A travers cette énième condamnation, il semblerait que le poste du premier magistrat de la commune de Boumerdès soit maudit du fait qu'aucun des quatre derniers mandats n'est allé à son terme. Tous les maires ont eu des démêlés avec la justice. Pour faux et usage de faux, passation de marchés publics en violation de la réglementation en vigueur et falsification de décisions d'attribution de chalets, M.S (PT) et cinq entrepreneurs ont été condamnés par le tribunal correctionnel de Boumerdès à une année de prison ferme. Élu sur la liste du Parti des travailleurs en 2007, il a été relevé de son poste par le wali au mois de mai 2011. Son remplaçant, F. K. (PT) n'a tenu que 7 mois. Au mois de juin 2012, il fut démis de ses fonctions par le wali de l'époque, K. Abbès (aujourd'hui à Aïn-Defla), dans une affaire liée à des malversations dans la passation de contrats publics. Le wali avait agi suite à une lettre anonyme dénonçant les agissements du maire alors que ce dernier avait dénoncé l'acharnement sur sa personne par le wali. L'article 43 du code communal qui compte 225 articles précise que «l'élu faisant l'objet de poursuites judiciaires pour crime ou délit en rapport avec les deniers publics ou pour atteinte à l'honneur ou ayant fait l'objet de mesures judiciaires ne lui permettant pas de poursuivre valablement l'exercice de son mandat électif est suspendu par arrêté du wali jusqu'à intervention de la décision définitive de la juridiction compétente». |
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