Les anciens du cyclisme, notamment
ceux des années 80 tels que Messaoud Daoud, Tahar Laâgab,
Mir, Moussa Bessa, viennent de créer leur association
dont l'objectif est de se regrouper dans un cadre purement sportif et également
de faire entendre leurs voix à propos de la discipline qui peine à retrouver sa
notoriété d'antan. « On se sent marginalisés depuis de nombreuses années malgré
les grands sacrifices que nous avons consentis pour relever le niveau de ce
sport qui a valu des succès à l'Algérie au niveau mondial », a déclaré au
Quotidien d'Oran Daoud, ancien champion d'Algérie et actuellement président de
la ligue d'Alger. Son ancien coéquipier de la sélection nationale de cyclisme,
Moussa Bessa, a déploré quant à lui l'attitude de la
fédération qui refuse de les associer au développement de la discipline. « A
plusieurs reprises, j'ai sollicité la FAC pour le poste d'entraineur national,
mais en vain», dira-t-il, ajoutant que l'instance fédérale avait aussi refusé
de l'assister au moment où il devait subir une opération chirurgicale. Notre
interlocuteur ressent une grande amertume en raison du déclin du cyclisme
algérien. « Les causes sont connues de tout le monde, à savoir la faiblesse du
plan de développement élaboré par la FAC », a-t-il indiqué. Quant à Laâgab Tahar, il estime que « le tour d'Algérie de cyclisme
a perdu de son aura internationale en raison des changements apportés à son
itinéraire, ainsi que les règlements qui lui ont fait perdre son ancrage
populaire, d'où il tirait sa force et sa crédibilité. Daoud, Laâgab et Bessa n'ont pas manqué
de lancer un appel à tous les anciens cyclistes pour rallier cette association
pour en faire un cadre de défense de leurs droits et un outil de développement
de la discipline.