Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique Tahar Hadjar a rassuré hier mercredi sur la capacité du secteur à accueillir dans de bonnes conditions les futurs lauréats du Baccalauréat, à l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la Journée de l'étudiant, célébrée tous les 19 mai. L'enseignement supérieur en Algérie compte actuellement à travers tout le territoire national un réseau de 107 établissements universitaires, entre universités et écoles supérieures spécialisées, a-t-il indiqué.

Questionné par l'agence APS, il a expliqué que 1,5 million d'étudiants, dont 60% sont des filles, sont pris en charge dans ces établissements, et encadrés par plus de 57.000 enseignants. "Nous nous employons aujourd'hui à préparer la prochaine rentrée universitaire" sur le plan pédagogique, de la restauration et de l'hébergement, a-t-il dit. Il a rappelé en outre que le nombre de candidats à l'examen du baccalauréat en 2015 dépassait les 850.000, et cette année, les candidats au BAC2016 sont au nombre de 820.000. Selon le ministre, le secteur de l'enseignement supérieur est en mesure de prendre en charge tous les lauréats, en application de la politique de l'Etat visant à assurer une place pédagogique à chaque bachelier. Le ministre a annoncé qu'environ 100.000 places pédagogiques et 55.000 lits seront réceptionnés lors de la prochaine rentrée universitaire.

Sur les réformes dans le secteur de l'enseignement supérieur, il a expliqué que le secteur travaille pour la réunion "des conditions devant mettre l'université algérienne au diapason des nouvelles avancées scientifiques et technologiques que connaît le monde d'aujourd'hui." Car il s'agit, selon lui, "de répondre aux exigences croissantes du développement national et assumer pleinement son rôle en faveur du progrès et de la prospérité de la société." Les recommandations de la conférence nationale des universités, élargie au secteur socio-économique et dédiée à l'évaluation du système Licence-Master-Doctorat (LMD), ont été intégrées dans le plan d'action du secteur pour 2016, et "inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre du programme du gouvernement", a-t-il poursuivi. Le ministre a rappelé que "ces recommandations ont pour principaux objectifs l'amélioration de la qualité des formations supérieures, le renforcement de l'encadrement pédagogique, la consolidation de la relation entre l'université et le secteur socioéconomique, la modernisation de la gouvernance universitaire, l'amélioration des conditions de vie des étudiants, l'adoption d'une politique nationale de formation continue, l'amélioration de la lisibilité des diplômes algériens et la visibilité de l'enseignement et de la recherche scientifique sur le plan international." Par ailleurs, il a souligné que le Conseil supérieur de la recherche scientifique a pour missions notamment la "promotion de la recherche nationale dans les domaines technologique et scientifique", proposer des mesures pour développer les capacités nationales dans le domaine, et l'évaluation des instances nationales spécialisés dans l'appréciation des résultats de la recherche scientifique au profit de l'économie nationale dans le cadre du développement durable".