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Les
habitants du bidonville de Hai Mohamed Boudiaf (?Kara 2'), dans la commune d'Es
Senia, reviennent à la charge et exigent un
relogement dans le cadre des opérations d'éradication des bidonvilles, lancée
par la wilaya depuis fin 2015. Selon des représentants des habitants qui se
sont déplacés, hier, au siège de notre rédaction, des familles se rassemblent,
chaque semaine, devant la daïra et la commune d'Es Senia,
pour attirer l'attention des responsables sur leur situation, mais jusqu'à
présent rien n'a été fait. «Nous nous déplaçons, chaque semaine, vers la daïra
et la commune pour revendiquer le droit à un logement, malheureusement nos
appels sont restés vains», assure un père de famille.
Après avoir frappé à toutes les portes, les habitants du bidonville ont décidé d'adresser une correspondance au wali d'Oran, dans laquelle ils l'interpellent pour l'envoi d'une commission, sur place, pour faire un constat de la situation dans laquelle ils vivent. Nos interlocuteurs indiquent que les familles qui habitent le site attendent, depuis plus de deux décennies, une prise en charge de leur principale revendication à savoir : un relogement dans le cadre de la lutte contre l'habitat précaire. «Une grande partie des bidonvilles de la wilaya ont été rasés et les familles relogées, alors que nous, cela fait plus d'une vingtaine d'années que nous interpellons les autorités de la wilaya pour un logement, sans avoir reçu d'échos à notre doléance », assure un ancien habitant du site avant d'ajouter, «Nous vivons dans des conditions qui frôlent la catastrophe cela fait plus de vingt années, nos enfants sont nés dans ce bidonville et se sont mariés, et nous n'avons toujours pas été relogés. Dans d'autres bidonvilles, certaines familles se sont installées, il y a à peine une ou deux années et ont bénéficié d'un logement », ajoute le même interlocuteur. Ce dernier affirme que les familles ont, une fois encore, passé un hiver cauchemardesque suite à l'inondation de leur maison et s'apprêtent à vivre le calvaire, durant cet été. Selon notre interlocuteur, durant l'hiver, la nature argileuse du terrain de cette zone a provoqué des remontées des eaux souterraines qui ont envahi les baraques des quelque 200 familles qui y habitent. «Après cette catastrophe, nous avons été recensés et les autorités nous avaient promis d'être relogés, mais nous attendons encore. Et avec ce qui s'est passé, l'année dernière, nous ne pouvons plus rester dans ces baraques, nous vivons dans des conditions terribles», disent les protestataires qui affirment que le jour des inondations, le P/APC et le chef de daïra d'Es-Sénia s'étaient rendus sur les lieux et ont réussi à convaincre les protestataires de cesser leur mouvement, promettant qu'ils seront relogés, lors du prochain quota. |
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