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La
part de la production locale sur la facture des médicaments était de 45 % au 31
décembre 2015. L'on produit 20 % de princeps et 80 % de médicaments génériques
au niveau local. C'est ce qu'a affirmé hier le représentant du ministère de la
Santé et de la Réforme hospitalière, Dr Hafed Hamou, lors du lancement de la production locale de
médicament antihypertenseurs, fruit de partenariat entre l'entreprise
algérienne Biopharm et le laboratoire pharmaceutique
allemand Boehringer Ingelheim.
Pour le représentant du ministère de la Santé, ce partenariat est un pas en
plus pour une industrie pharmaceutique en pleine progression. « On est passé de
28 % à 45 % de production locale en l'espace de cinq ans, avec l'objectif
d'atteindre les 70 % de capacité en matière de volume dans les deux prochaines
années», a-t-il précisé. Pour Hafed Hamou, le développement de l'industrie pharmaceutique n'est
pas seulement une affaire de capacité de décision, mais c'est aussi une
capacité de savoir et de transfert technologique, d'où la nécessité de
travailler en partenariat avec des groupes étrangers de renommée.
Interrogé sur les possibilités d'exportations des produits pharmaceutiques produits localement en cas d'excédents et sur les entraves d'enregistrement auxquelles se trouvent confrontés nos produits, le représentant du ministère a évoqué des instructions et des dispositions pour lever toutes formes de barrières et d'entraves. Et d'affirmer que le ministère de la santé en est conscient et qu'il œuvre depuis moins de trois ans, à inscrire dans les accords-cadres avec le ministère des Affaires étrangères, et dans le cadre des accords de libre échange avec la Zale, ainsi que d'autres pays, l'obligation de l'enregistrement mutuel des médicaments. Et ce suite, dit-il, à une instruction émanant du 1er ministre lui-même, pour permettre de lever cette résistance à l'enregistrement de nos produits dans certains pays, notamment arabes. «On a commencé par quelques pays tels la Tunisie, Cuba et l'Arabie Saoudite, en est en train de poursuivre notre travail pour lever toutes ces contraintes au profit de nos producteurs». C'est d'ailleurs ce qui a été confirmé par le directeur général de Biopharm, Abdelouahed Kerrar en affirmant que le ministère de la Santé œuvre aujourd'hui pour permettre aux producteurs nationaux d'enregistrer leurs médicaments dans d'autres pays, notamment voisins et arabes. Pour lui, il n'est pas du tout normal que les pays arabes ont eu toutes les facilités possibles pour enregistrer leurs médicaments en Algérie, alors que les médicaments produits en Algérie font face à une résistance d'enregistrement dans ces mêmes pays. Mais, pour le directeur de Biopharm, le souci majeur aujourd'hui est de satisfaire les besoins locaux en matière de médicaments, notamment pour les maladies chroniques. Il a évoqué son partenariat avec Boehringer Ingelheim pour la production sous licence de la molécule mère de Micardis, un médicament destiné à lutter contre l'hypertension artérielle. Un médicament importé jusque-là par Biopharm et qui sera produit en Algérie. Les représentants des deux groupes ont affirmé que cette production locale est destinée à 100 % au marché algérien. Karim El-Alaoui Mustapha, le directeur général de Boehringer Ingelheim de la région Turquie, Moyen Orient, Afrique a affirmé que « notre stratégie va dans le sens de la production locale de nos médicaments destinés à lutter contre les maladies chroniques». Et de souligner que « l'antihypertenseur en coopération avec Biopharm n'est que le début dans la volonté de fabriquer d'autres produits». Des propos confortés par M. Sofiane Achi, le directeur de la région Afrique du nord et Afrique de l'Ouest, basée à Alger qui a affirmé pour sa part que « le volume d'affaires de Boehringer Ingelheim en Algérie, est en pleine croissance, 34% en 2015 contre 14 % en 2014, et nous prévoyons de maintenir une tendance d'évolution », a-t-il souligné. Et d'ajouter : «la disponibilité de ce médicament, localement fabriqué, nous ouvre de nouveaux horizons pour les autres produits de notre gamme contre les maladies chroniques». En ce qui concerne la qualité des médicaments produits localement, le représentant du ministère a tenu à rassurer en affirmant que le contrôle du médicament qu'il soit importé ou fabriqué localement est permanant. «C'est un travail de tous les jours», a-t-il souligné. Et d'affirmer : «nous fabriquons et nous enregistrons selon les normes internationales requises. Nous avons un laboratoire national de contrôle de produits pharmaceutiques qui contrôle l'ensemble des produits que ce soit des produits importés ou fabriqués aux normes internationales. Nous avons également un centre national de pharmacovigilance et matériovigilance qui intervient après la mise sur le marché des produits pharmaceutiques. Nous veillons à ce que tous les produits qui sont sur le marché soient des produits de qualité». |
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