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Dans une lettre ouverte, rédigée le 12
mai courant et signée par une vingtaine d'associations de la société civile de
la daïra, (document dont nous avons obtenu une copie), des habitants de Zighoud Youcef se sont adressée, directement au président
de la République, pour exposer leur situation et celle de la daira sur tous les plans et demander son intervention «afin
d'alléger le fardeau quotidien qu'ils endurent».
Dans la foulée, les plaignants ont exprimé un ensemble de 16 revendications. En tête de celles-ci vient la question, très controversée, de l'ouverture du centre d'enfouissement technique (CET) de Doghra dont les rédacteurs de la lettre demandent l'annulation, pure et simple, «parce que ce centre a été construit à quelques pas seulement de cette agglomération», disent-ils. Dans ce document, les citoyens ont exprimé, clairement, leur hostilité à l'implantation d'un tel projet, dans leur daïra et demandent, expressément, au président de la République d'intervenir «pour mettre fin aux déclarations provocatrices et irresponsables du wali, à l'adresse de la population locale». Ils font, ainsi, allusion aux dernières déclarations du wali, lors du Conseil de wilaya, du 5 mai 2016, instruisant les autorités de la commune et de la daira, ainsi que la directrice de l'Environnement de la wilaya, de procéder, sans tarder, à l'ouverture du CET de Doghra.Dans la même foulée, les plaignants demandent la réévaluation du Plan d'urbanisme, l'accélération des programmes de logements, etc. Et c'est, ainsi, pour 14 autres points qui ont été soulevés, dans la lettre ouverte que les représentants des associations ont remis, hier matin, au chef de la daira de Zighoud Youcef, à la fin d'un bref sit-in qu'ils ont tenu devant le siège de la daira. Contacté à ce sujet, dans la matinée, le président de l'APC de Zighoud Youcef, M. Aidouci Bachir, a confirmé que le rejet du CET qui, selon lui, sous-tend, entièrement, la montée au créneau des manifestants, a été exprimé, encore, de vive voix par les manifestants qui ont placardé des tracts sur les murs de la ville», et dans lesquels, ils dénoncent également la marginalisation, la délocalisation de certaines administrations comme les contributions diverses, la CNEP, etc. Le maire a indiqué que les autorités locales n'ont pas eu de rencontre directe avec les plaignants et se sont contenté de recevoir, de leurs mains, la lettre pour la communiquer aux autorités de tutelle, afin de la faire parvenir à son destinataire. «Eux-mêmes n'ont pas demandé à nous rencontrer pour débattre, avec nous, des problèmes soulevés», a déclaré M. Aidouci. Ajoutant que les auteurs de la lettre estiment, à juste titre, que ces problèmes dépassent la compétence des autorités locales. |
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