La célèbre waâda de Rdjel
Ghriss, ex-Thiersville,
s'est tenue ce vendredi et samedi. Donc, comme à l'accoutumée, deux fois par
an, septembre et mai, la waada débute à la mémoire
des Rdjel Ghriss les saints
patrons de toute la plaine de Ghriss, une localité
historique très connue par la Moubayaa de l'Emir
Abdelkader. Cette commune se trouve à 20 km de Mascara et à 120 km d'Oran. Ghriss s'est accaparée, depuis des lustres, la réputation
par son meilleur couscous et son thé à la menthe agrémenté de gâteaux
traditionnels Mbesses et Mssemen
qui sont offerts à l'assistance sans arrêt. Les différentes troupes égayent les
principales places publiques et des quartier de la
ville où le rythme saccadé du bendir, accompagnent le
son envoûtant de la cornemuse. Diverses danses sont présentées aux nombreux
visiteurs pour l'accueil et les organisateurs se sont mobilisés pour héberger
les invités dans leurs maisons et pour offrir le gîte et le couvert. La
fantasia, source de plaisir et d'admiration, a occupé une place centrale.
Assurément, cette waâda a été un moment de rencontre
mais aussi d'évasion, le temps d'un week-end, malgré la pluie qui est tombée
depuis le matin et qui n'a pas empêché les milliers de personnes de venir
seules ou en famille de toutes parts. La waâda des Rdjel Ghriss, une tradition
millénaire qui a drainé un afflux marquant de participants et curieux venus des
quatre coins de la région et des localités éloignées du pays. Comme chaque
année, en cette même période, cette manifestation d'envergure qui s'étale sur
deux jours de préparation, s'est attribuée un cachet
particulier illustré par une empreinte culturelle, festive et religieuse
perpétuant cette coutume ancestrale synonyme d'un hommage aux marabouts des Rdjel Ghriss. Une rencontre à la
mémoire et en l'honneur des saints patrons de toute la région qui a vu les
organisateurs se mobiliser par une volonté commune, en dressant des tentes pour
accueillir les invités.