|
Envoyer à un ami |
Version à imprimer |
Version en PDF
Le
réseau de Télé-médecine de l'hôpital d'Oran sera,
officiellement, opérationnel en juin prochain, dans trois services pilotes
(Urgences, Radiologie et Chirurgie générale), a affirmé, hier, le DG de cet
établissement hospitalier, en marge de la journée de formation sur la
plate-forme vidéo française YKSI-Med, sur les techniques médico-chirurgicales.
La journée de formation destinée aux chefs de service et aux médecins
spécialistes de l'hôpital d'Oran, a été animée par le président de la société
?YKSI Production', Marc Benattar.
«La plate-forme sera prête dans un mois, alors que pour la fonctionnalité nous allons procéder par paliers, c'est-à-dire service par service. Nous avons effectué une sectorisation de l'hôpital d'Oran pour déployer, au fur et à mesure, cette nouvelle technologie. Les travaux de pose des canalisations et fibres optiques avaient été menés par Algérie Télécom et nous avons désigné une cellule informatique composée de cinq ingénieurs et de techniciens pour superviser les travaux de déploiement du réseau. Nous avons, en fait, commencé par quatre services pilotes à savoir : la Radiologie, les Urgences, le Laboratoire central et bien sûr la Chirurgie générale (pavillon 10). Le projet avait traîné, durant douze ans, en raison de contrainte financière, mais, finalement, le ministère de tutelle a débloqué, récemment, une enveloppe budgétaire pour concrétiser ce chantier. Le coût de ces travaux avoisinerait les 60 millions de dinars», confie le DG de l'hôpital d'Oran. La chef de service informatique de cet établissement hospitalier a, de son côté, révélé que l'installation du réseau avait été confrontée à des contraintes d'ordre technique, en raison, essentiellement, de la grande superficie de l'hôpital d'Oran et l'architecture spécifique des pavillons. Le chef de service de chirurgie générale (Pavillon 10), le professeur Mohamed Ibrahim Farouk, a soutenu, pour sa part, que la nouvelle plate-forme technique sera destinée, dans un premier temps, aux trois services des urgences, de radiologie et de chirurgie générale. «La Télé-médecine va nous aider à diminuer les évacuations inutiles des hôpitaux de la région, vers le CHUO, avec tout ce que cela représente comme risque pour les malades et de coût pour les établissements hospitaliers. Il suffira, seulement de consulter le dossier électronique du patient, pour prendre une décision. Cette technologie est, aussi, nécessaire pour l'interprétation de certains clichés, en radiologie et surtout en scanner et en IRM qui ne peut être faite que par un spécialiste. Concernant la chirurgie générale, il faut savoir qu'un malade sur deux, hospitalisé dans notre service, est évacué des autres wilayas de la région. Nous avons, d'ores et déjà, informatisé tous les dossiers de nos patients et nous disposons de la vision conférence pour la formation des résidents et du personnel paramédical», précise notre interlocuteur. Le directeur des Activités paramédicales et médicales (DAPM) de l'hôpital d'Oran souligne, quant à lui, que certains services de cet établissement hospitalier croulent sous le poids des évacuations des autres wilayas de l'Ouest. «Dans le seul service de maternité, par exemple, nous recensons, quotidiennement, entre 4 à 5 évacuations», signale notre interlocuteur. Il est à noter que la plate-forme française YKSI-Med est une sorte de réseau social des médecins francophones pour le partage des connaissances, grâce au visionnage sur le Net, des interventions chirurgicales tournées par une société de production spécialisée. |
|