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Mis à part le poulet qui continue sa chute, les
viandes rouges dont les prix demeurent constants et les fruits de saison qui
commencent à faire leur apparition, la mercuriale des fruits et légumes se
caractérise par une accalmie, accalmie favorisée il est vrai par la
disponibilité des produits frais provenant des régions productrices. Aussi, et
à quelques semaines du Ramadan, les différents marchés de la ville connaissent
une embellie des prix qui répondent, bien entendu, à la loi de l'offre et de la
demande, comme ne manquent pas de nous le rappeler à chaque fois les marchands
de détail. Ces derniers émettent des avis contradictoires sur cette tendance,
et d'aucuns ne manquent pas de dire que c'est une tendance trompe-l'œil et
n'est que conjoncturelle. «Ne vous trompez pas, nous dira un vieux marchand de
légumes du marché Boumezzou du centre-ville, c'est
une embellie passagère générée par la disponibilité des produits. Mais elle
permet quand même aux ménages de souffler un peu, de profiter des prix pour
stocker quelques provisions en prévision du Ramadan où les prix, comme
d'habitude, vont connaître une flambée certaine». Mais cela n'est pas l'avis du
responsable du bureau du syndicat du marché de gros des fruits et légumes, Magrofel, M. Gouaoura Rachid, qui
nous annonça l'arrivée en grandes quantités des productions livrées par les
régions sahariennes (El-Oued, Ouargla, Biskra). Ce dernier pense que l'embellie
durera cette année tout le mois de carême. «Même la pastèque et le melon
«Cantaloup» du Sahara sont là, en grandes quantités et à des prix modiques :
respectivement à 45 dinars et 100 dinars le kilo», a-t-il indiqué. N'empêche
que sur le marché ces produits sont proposés au double de leur prix de gros.
Jetons un coup d'œil maintenant sur les prix au détail. Au rayon des légumes, remarquons des tarifs tout à fait raisonnables : 45 dinars la pomme de terre qui vient d'être arrachée de terre et encore recouverte de bonne terre brune, et 80 dinars la tomate de premier choix. Il n'y a que l'oignon sec qui a connu une envolée atteignant les 120 dinars, ceci en raison de l'épuisement des stocks des chambres frigorifiques, nous dit-on. Toutefois, il est remplacé par l'oignon vert vendu à 60 dinars la botte d'environ un kilo. Les autres légumes, dont les prix sont relativement élevés, sont les haricots verts à 180 da le kilo, ces derniers ne consentant pas à descendre de leur hauteur, la carotte «muscat» à 100 dinars, la courgette à 120, l'artichaut, les petits pois et la salade à 100 dinars. Et dans cette palette des prix, la chute du piment doux, cédé actuellement à 60 dinars le kilo est fort remarquée étant donné que ce poivron est fort apprécié par les ménagères durant le Ramadan. Cette chute des prix est donc une aubaine pour elles. Dans cette ambiance, il y a quand même une flambée des prix et celle-ci existe au niveau des fruits de saison. Ainsi, après avoir descendu à 100 dinars la semaine dernière, le prix de la fraise a regagné du galon et se vend à 180, la pomme d'importation à 380. En l'absence de sa congénère locale, pratiquement disparue du marché, l'orange d'importation trône à 300 dinars le kilo. Au rayon des primeurs, les nèfles sont à 100 dinars et la pêche, dont la qualité laisse encore à désirer, est proposée à 250 dinars. Passons aux viandes pour dire simplement que les prix demeurent stationnaires avec le mouton à 1400 dinars le kilo, le veau à 850 et le bifteck à 1300. Et comme nous l'avons signalé, le poulet est à 215 dinars le kilo. Vendu en morceaux, il fait 160 dinars le kilo de cuisse, 100 dinars le kilo des ailes et 50 dinars celui du cou. Par contre, au rayons des poissons, les prix sont assez élevés avec la sardine à 55O dinars le kilo, le merlan à 1300, le Bakalo (ou faux merlan comme on l'appelle) est à 600, le saumon importé à 2400 dinars et l'espadon à 1080 dinars kilo. A ce prix, le poulet, dont certains marchands prévoient encore la dégringolade, risque de trôner sur les tables des Constantinois. |
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