Le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, continue d'exiger des «preuves tangibles» concernant le match CRB Aïn-Fekroun-AS Khroub (0-1) dont le résultat aurait été arrangé, vendredi dernier lors la 30e et dernière journée du championnat de Ligue 2. Kerbadj a précisé que cette affaire sera traitée ce lundi par la commission de discipline de la LFP.

Pour rappel, l'ASK a pu assurer son maintien grâce à sa victoire à Aïn-Fekroun lors d'un match qui a duré 126 minutes en raison de l'envahissement du terrain par les supporters du Khroub. Le président de l'US Chaouia, Abdelmadjid Yahi, dont l'équipe est «victime de l'arrangement du résultat du match ASK-CRBAF», a fait des déclarations fracassantes dans ce sens. Kerbadj s'est contenté de dire que «l'affaire est sur le bureau de la commission de discipline de la LFP», avant de la soumettre, selon lui, à la commission de l'éthique. Au sujet des déclarations du joueur du CRBAF, Hichem Souakir, Kerbadj a indiqué que ce joueur s'est rétracté. Souakir avait déclaré que «les supporters d'Aïn- Fekroun nous ont obligé de laisser Khroub gagner». Ce même joueur a été suspendu pour une année pour des déclarations similaires avant d'être gracié. Cette année, Souakir a récidivé encore ! Pour ce qui est de la vidéo amateur postée sur Internet montrant que les joueurs d'Aïn-Fekroun ont refusé de jouer, le président de la LFP a estimé que «cette vidéo n'est pas une preuve».

Le président de la LFP n'a rien trouvé à redire sur les déclarations de Yahi qui a affirmé haut et fort et en direct à la Télévision nationale qu'il avait arrangé le résultat d'un match avec son propre argent ! Pis encore, Kerbadj a indiqué que l'arrangement des matches marque souvent les fins de saison, citant les matches USMM Hadjout-USM Bel Abbès (2014) et USM Blida-O Médéa (2015). A défaut de sévir, le président de la LFP a appelé «les dirigeants et les arbitres à sévir et faire montre d'intransigeance». En termes plus clairs, l'affaire du match CRBAF-ASK finira par être noyée et banalisée comme c'était le cas pour les précédentes affaires.