Dans le cadre d'un cycle de conférences ayant
trait à la « surveillance et la sécurisation des frontières, réseaux criminels,
changements géostratégiques », la direction régionale des douanes vient de
programmer une journée d'étude et d'information sur le sujet, en présence des
représentants du MDN, de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale.
Selon le directeur régional des douanes à Tébessa, la situation d'instabilité
qui prévaut dans certains pays voisins encourage, quelque part, les mouvements
des groupes criminels. Conséquence, toutes les mesures sont prises afin de
s'opposer aux menaces et dangers susceptibles de se créer à nos frontières.
Outre ses missions conventionnelles, la douane s'attelle également au contrôle
de la façade terrestre des frontières, le renforcement de la coopération et la
coordination avec les autres services de sécurité, dans l'échange des
renseignements, dans le cadre d'un plan d'action et de modernisation pour la
période 2016-2019. Dans une lettre adressée aux participants, le DG de la
douane a mis en relief les orientations des autorités du pays concernant les
instructions strictes pour la pleine vigilance, ainsi que l'initiation d'une
nouvelle dynamique, dans la lutte contre toute forme de crime. Cela se fera
avec le partenariat des services sécuritaires, à l'exemple des opérations de
surveillance mixtes. Quant au représentant du MDN, il a mis l'accent dans sa
communication sur le duo sécurité-stabilité à nos frontières nationales,
contrebande et terrorisme et leurs dangers. Avec ses 6.385 km de frontières
terrestres (7 pays limitrophes), l'Algérie doit faire face au phénomène du
crime organisé et à l'immigration clandestine. Une gestion des crises à nos
frontières, sans s'interférer dans les affaires intérieures de chaque pays. Le
bilan révélé par l'officier fait état de la saisie, pour l'année 2015, de 307
pièces d'armes, 157 terroristes éliminés ou arrêtés dont 10 chefs de groupe
terroristes. Mais aussi, la saisie de plus de 128 tonnes de drogue et 3.880.564
litres de carburant. Le commandant des GGF d'El Aouinet,
à Tébessa, et au nom de la Gendarmerie nationale, a exposé la nouvelle carte
des dispositifs de surveillance des frontières, analyse, définition du concept
du tracé des frontières terrestres, du point de vue juridique et géographique,
mettant l'accent sur l'instabilité sécuritaire dans les pays voisins, Tunisie,
Libye et Mali. Tout en citant les missions et prérogatives des unités des
gardes-frontières relevant du commandement de la GN, comme moyen de défense et
de police des frontières, avec la révision du plan de déploiement des unités
des GGF et 4 groupements opérationnels, El Tarf, Souk
Ahras et Tébessa. Cela s'est accompagné de
l'acquisition de nouveaux moyens de surveillance, système radars, avions et
renforcement du nombre de postes avancés. D'après l'intervenant, les trafics
d'armes et de stupéfiants constituent les dangers les plus menaçants. De ce
fait, la situation sécuritaire actuelle exige le redéploiement des unités des
gardes-frontières, plus rapprochées dans le nouveau dispositif de surveillance.
Enfin et dans sa communication intitulée «rôle des renseignements sécuritaires
dans la lutte contre le crime organisé transnational», l'officier de la police
judiciaire de la sûreté de la wilaya de Tébessa a clarifié qu'il n'y a pas de
définition unifiée de la notion de crime organisé. Selon les spécialistes, le
terrorisme étant considéré comme faisant partie du crime organisé ayant des
objectifs à part.