Au
terme des délibérations du tribunal correctionnel d'Aïn
El Turck, des peines allant de cinq à sept années de
prison ferme ont été prononcées contre six accusés, âgés entre 19 et 40 ans et
parmi lesquels figure une jeune femme. Les prévenus ont été reconnus coupables
des chefs d'accusation d'association de malfaiteurs, de vol et de trafic de
véhicules. Habitués du prétoire, les accusés ont nié les griefs retenus contre
eux à travers des déclarations contradictoires. Leurs défenseurs ont plaidé en
substance le bénéfice des circonstances atténuantes. La genèse de cette affaire
remonte à la fin du mois de mars dernier et a eu pour cadre la commune d'Aïn El Turck, devenue, l'espace
de quelques semaines, le lieu de prédilection de ce groupe de malfaiteurs, qui
s'était spécialisé dans le vol et le trafic de véhicules. C'est suite à une
série de plaintes que les enquêteurs de la police judiciaire relevant de la
Sûreté de daïra d'Aïn El Turck
ont déclenché leurs investigations sur la base des informations et autres
témoignages fournis par les victimes. Après plusieurs jours de surveillance et
autant de filature, les éléments de la PJ de ladite Sûreté ont réussi à opérer
un véritable coup de filet. Cette opération s'est soldée par le démantèlement
d'un réseau spécialisé dans le vol et le trafic de véhicules, le cambriolage et
l'agression à main armée. Leur lieu de prédilection favori était les abords des
établissements de restauration et autres boîtes de nuit jalonnant la côte de la
contrée d'Aïn El Turck. Les
malfaiteurs chargeaient une jeune délinquante âgée de 20 ans, faisant partie de
leur groupe, d'user de ses charmes pour attirer la victime dans un guet- apens.
Généralement, la complice profitait d'un moment d'inattention pour lui
subtiliser le jeu de clés de sa voiture. Souvent, la victime est attirée dans
un endroit isolé où le reste du groupe de malfaiteurs est planqué. Dans ce cas
de figure, elle était délestée des ses biens
personnels et parfois même de ses effets vestimentaires ainsi que de son
véhicule évidement. Selon l'enquête de police, les véhicules volés ont été
acheminés dans un premier temps vers le village Filaoucène,
communément appelé El Qaria, où s'effectuait
l'installation de fausses plaques d'immatriculation. La voiture subtilisée
était transférée par la suite vers la localité de Chteïbo,
dans la banlieue d'Oran, où elle était désossée pour être ensuite fourguée en
pièces détachées sur le marché informel. Les éléments de la PJ ont réussi à
récupérer deux véhicules volés, une Hyundai Yaris et
une Renault Campus. Notons que les six accusés devront comparaitre
ultérieurement devant ledit tribunal pour répondre des griefs d'agressions sous
la menace d'armes blanches et de constitution d'un groupe de malfaiteurs.