Rencontré
vendredi dernier au stade Hamlaoui de Constantine en marge du match disputé par
son équipe contre le MOC, Bouras, premier vice-président de l'USM Ain-Beida,
nous a expliqué les principales causes à l'origine de l'effondrement de son
équipe cette saison. « C'est assurément la plus grande catastrophe subie par
l'USMAB depuis sa création en 1943 et cela s'est produit au tout début de la
saison qui a été un véritable calvaire pour nous ». Il signale que l'équipe a
entamé le championnat avec beaucoup de retard. L'équipe dirigeante actuelle
avec son président Ameyar, de retour après l'avoir
laissée en Nationale 2, a trouvé un club qui végète toujours en division
amateurs depuis bientôt une quinzaine d'années. « A notre arrivée au mois de
novembre 2015, nous avons trouvé l'USMAB avec un effectif de 25 joueurs ayant à
leur tête des entraîneurs roumains. Nous avons changé ce staff technique et
ramené des entraîneurs locaux, tout en procédant à des dégrèvements au sein de
l'effectif composé en majorité de joueurs étrangers à la ville, en lançant dans
le bain des juniors du club. Le club était à l'abandon et criblé de dettes qui
s'étaient accumulées depuis l'année 2013 lorsqu'il était dirigé par un
directoire.
Et
surtout avec zéro point en sept journées de championnat, soit à neuf points de
l'actuelle lanterne rouge, le MSP Batna. Au titre de la présente saison, le
club n'a perçu aucune subvention, ce qui nous a contraint à fonctionner avec
seulement 1,5 milliard de centimes provenant de la dotation accordée par l'APC
en 2015. Et encore nous n'avons encaissé cette dotation qu'à la fin du mois de
mars dernier. Pour 2016, aucune aide n'est entrée dans les caisses. Voilà les
causes qui ont fait que l'USMAB est là où elle est, avant-dernière au
classement avec 29 points au compteur, à deux points de la lanterne rouge, le
MSPB qui en compte 27 », a indiqué ce dirigeant. Il reste deux journées de
championnat et l'USMAB recevra l'US Tébessa vendredi prochain avant de boucler la
saison à Annaba face à l'USM Annaba qui joue l'accession. « Malgré tout, nous
gardons toujours espoir de nous maintenir », a assuré Bouras avec un optimisme
à toute épreuve.