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moins de 24 heures, le contingent des voitures éligible à l'importation, pour
2016, est passé de 152.000 unités à 83.000. L'annonce a été faite, hier, par le
ministre du Commerce Bakhti Belaïb
qui a expliqué que le quota reste suspendu à «l'évolution et l'impact des
mesures» prises. Un nouveau contingent quantitatif qui sera partagé entre 40
concessionnaires, avec une facture globale, ne dépassant pas le milliard de
dollars. Pourquoi, donc, ce revirement ? Le ministre, en guise d'explication,
évoque les conditions d'octroi des licences qui doivent être accompagnées par
un cahier de charges, exigeant des concessionnaires des investissements dans la
sous-traitance automobile ou dans la production de ces véhicules, sur le marché
algérien.
Un cahier des charges qui oblige, dorénavant, les importateurs à investir dans le secteur automobile comme c'est le cas de plusieurs concessionnaires qui ont signé des engagements avec des marques étrangères, pour l'ouverture d'usines de montage, en Algérie. Pourtant, si le ministre revient sur cet aspect de la licence, il occulte les raisons qui ont poussé son département à revoir à la baisse le quota, initialement, annoncé. Une mauvaise nouvelle pour les 40 concessionnaires sur les 80 demandeurs de licences qui devront revoir, également, à la baisse leurs prétentions, pour cette année. Plombé par des décisions contradictoires du gouvernement, perdu entre le ministère du Commerce et celui de l'Industrie, le marché de l'automobile risque de broyer, encore, du noir pour une année qui s'annonce presque blanche. Déjà que le contingent des 152.000 véhicules était contraignant, estimé par les professionnels du secteur, comme insuffisant, face à la très forte demande, les nouveaux chiffres risquent de faire grincer les dents. Le premier bénéficiaire de ces hésitations, en haut lieu, reste le marché parallèle de l'occasion qui s'est emballé depuis quelques mois, en réponse au gel des importations. Un marché déréglé où les prix des voitures ont, tout simplement, défié des cimes inimaginables. Rappelons que les 40 concessionnaires de véhicules sélectionnés, samedi, par un comité interministériel, étaient en mesure, à partir d'hier, de retirer leur licence d'importation. Des concessionnaires qui devront composer avec moins des 150.000 véhicules promis si le contingent actuel reste en l'état. Said Djellab, DG du Commerce extérieur, au ministère du Commerce, a indiqué que l'objectif du gouvernement «est de rationaliser les dépenses des devises, avec un objectif d'un milliard de dollars contre 3 milliards de dollars en 2015, assainir le commerce des véhicules, et en faire un instrument d'encouragement et d'investissement, au niveau local». D'autre part, il a affirmé qu' «il y aura le contrôle du respect des prix avec la facture à l'importation» pour ramener les prix des véhicules à un niveau raisonnable et par rapport au prix d'achat et même pour «répercuter les prix à l'international, sur le marché national». |
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